11 octobre 2021

Soirée 1 - 18h

@MTL Connecte
Satosphère de la SAT

• Ce programme présenté dans le cadre de la soirée de lancement de MTL Connecte n’est pas inclus dans le PASSEPORT AKOUSMA


                            



Myriam Bleau et
Sandrine Deumier

Myriam Bleau est une artiste numérique et une compositrice électronique basée à Montréal. Utilisant la musique et le son comme points d’ancrage, elle crée des performances audiovisuelles de musique électronique, des interfaces gestuelles et des installations qui articulent son, lumière, image et mouvement. Son travail a été reconnu et présenté internationalement, notamment: Prix Ars Electronica (AT), Sónar (ES, HK), Mutek (MX, CA, AR, JP), ISEA (CA, KR), Transmediale (DE).

Sandrine Deumier est une artiste pluridisciplinaire travaillant dans le domaine de la performance, de la poésie et de l'art vidéo dont le travail explore des thématiques post-futuristes au travers du développement de formes esthétiques liées aux imaginaires numériques. 

Programme
L'alter-Monde
(24’)

Évocation d’un jardin cybernétique, mêlant espaces artificiels et excroissances végétales semi- humanoïdes, L’alter-Monde développe un imaginaire reflétant une symbiose entre l’être humain et un état de nature retrouvé. Les thématiques principales évoquées sont les mutations bio- technologiques, les figures du cyborg et les questionnements sur une sortie possible de l’Anthropocène. Le projet propose un imaginaire audiovisuel sous-tendant une pensée de l’écosophie et de symbiose inter-espèces, en explorant, au travers d’un état spécifique d’immersion, la possibilité de nous identifier à une nature mutante. Par le biais de ces phénomènes d’empathie induits par le format immersif, l’enjeu serait d’immerger le public dans un devenir-végétal et potentiellement dans l’expérimentation d’une vie infra-humaine. À la recherche d’une sensibilité non-humaine / hypernaturelle / bio-sensitive.

Œuvre primée au 24e Japan Media Arts Festival (Festival Platform Award - Dome Theater Category), 2021.

Avec le support de la Cité des Sciences et de l’Industrie, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts du Canada. 



GGROUNDD

GGROUNDD est un duo d'art audiovisuel formé de Line Katcho et de Guillaume Cliche. Basés à Montréal, ils se rencontrent lors de leurs études au Conservatoire de musique de Montréal où ils étudient la composition électroacoustique. Par la suite, ils animent ensemble une émission à la radio de CKUT 90.3FM. En 2019, ils planchent sur un projet de performance audiovisuelle générative qui aborde la notion des limites. Le projet se nomme Limit Brick. Il sera présenté en première à Mutek Montréal 2020 et par la suite diffusé au festival Transart (Italie) et Node (Allemagne). Leur plus récente création, Cristal métal, a été présenté cette année au FIMAV (Victoriaville). GGROUNDD cherche à susciter chez l'assistance une expérience sensorielle, tantôt viscérale et brute, tantôt planante et énigmatique. Nous créons des œuvres psychotoniques singulières, parcourant les frontières de l'émoi frénétique et du rayonnement hypnotique.

Programme *création
Sublimer les solides
(16’)

Sublimer les solides est une pièce audiovisuelle pour fulldome s'inspirant de la dualité entre l’obsession et le lâcher-prise. Sublimation de l’état des choses vers un idéal énigmatique fabriqué, tantôt frénétique, tantôt hypnotique, abrasif et rigide, lisse et rayonnant. 





                       

Simon Chioini

Issu d’une communauté locale d’artistes expérimentaux, Simon Chioini crée une musique à l’esthétique hybride qui entremêle genres et sonorités. À travers des œuvres acousmatiques de forme longue et une production de musique technoïde aiguisée, ses incursions dans une musique abstraite liée aux éléments de la scène de club ont des racines profondes, ancrées dans un parcours académique et une réelle passion pour les musiques underground des dernières décennies.

Programme *création

Réservoir IV (15’)

Dans la continuité du cycle Climat avenir paru au mois de mars 2021, Réservoir IV poursuit une représentation de la nature à travers une musique de synthèse. La complexité foisonnante d'un écosystème imaginaire y est exprimée par le chant acerbe de l'électronique, mêlé à des paysages sonores riverains. Dans cette perspective, le dôme de la SAT est envisagé en tant que réservoir où l'eau se heurte aux murs, sa sphère déposée aux périphéries d'un territoire inconnu. Musique éphémère, une partie de l'œuvre sera interprétée en direct, inscrite dans le moment.

Climat avenir;
images de lieux délaissés,
de vents affolés,
d’une flore corrosive et venimeuse.
Protagonistes irrités aux cris cinglants.
Beauté des lacs bleu-verts, du scintillement des étoiles sous les nuées de bronze.
Lent mouvement des sols. Fracas des glaces. Coulées solaires.




12 octobre 2021

Soirée 2 - 20h

Bloc_1

@ Le Vivier 

Lieu: ESPACE ORANGE | ÉDIFICE WILDER
1435 Rue de Bleury, Montréal

AKOUSMA_EN-DIRECT


Le programme Akousma_En-Direct est présenté en codiffusion avec Le Vivier, un regroupement dont Akousma est membre depuis 2007.

• Veuillez noter que ce programme n’est pas inclus dans le PASSEPORT AKOUSMA

Achat de billets

Léa Boudreau

Léa Boudreau est une artiste sonore basée à Montréal orientant sa pratique vers lecircuit-bending et le DIY. Par l'entremise de la musique électroacoustique, de performances et d’installations, elle explore le caractère insoupçonné d'objets usagés en intégrant une touche d'humour à ses œuvres. Elle a reçu plusieurs prix et bourses au cours des dernières années (2e et 3e prix JTTP 2020 et 2019 de la Communauté électroacoustique canadienne, le prix Marcelle Deschênes 2019 de la Faculté de musique de l'Université de Montréal, le 3e prix Hugh-Le Caine 2017 de la fondation Socan, etc.) et ses projets ont été diffusés un peu partout autour du globe. Elle a publié un premier album solo (Chaos contrôlé) en 2020 chez Mikroclimat et débutera un MFA en intermédia à l’Université Concordia à l’automne 2021.

Programme
this performance is no longer available due to [...] (15’)

this performance is no longer available due to [...] est une performance en constante évolution depuis sa création en 2019. Elle incorpore circuit-bending et traitements sonores en temps réel. Le projet met de l'avant la réutilisation de jouets électroniques et d’objets de tous les jours et intègre des objets recyclées différents à chaque représentation, reflétant les dernières trouvailles de l’artiste lors d’une excursion d’un soir dans les ruelles d’une grande ville ou d’une visite chez grand-maman. Cet aspect prouve que les ordures de l’un peuvent réellement être les trésors de l’autre.

Site web / ︎

Anne-F Jacques

Anne-F Jacques est une artiste sonore habitant à Montréal. Elle s'intéresse à l'amplification, aux interactions obliques entre matériaux et à la construction de divers systèmes et assemblages idiosyncratiques. Son (in)attention se concentre plus particulièrement sur les technologies légères, les objets banals et les sons rugueux. Elle présente des installations sonores, performances et interventions éphémères dans divers endroits, souvent improbables.

Programme
Tenir à un fil (10’)

Des filaments se réchauffent, s'éteignent; l'électricité suit son chemin. et tout ça résonne et fait vibrer la matière et l'air autour.


Véro Marengère et
Alain Lefebvre  

Véro Marengère est une chercheuse et artiste audiovisuelle émergente de la scène montréalaise. Elle crée des œuvres qui évoquent l’enchevêtrement des relations, la culture pop, l’écosophie et l’intimité numérique. Inspirée par les objets de tous les jours, les communautés numériques, l’ASMR, l’électromagnétisme et la voix humaine, elle propose un travail audiovisuel à la fois ludique et engagé. Véro Marengère est actuellement étudiante au 2e cycle en musiques numériques à l’Université de Montréal, sous la direction de Myriam Boucher. Elle est auxiliaire d’enseignement ainsi que lead conceptrice du projet national de littératie numérique AlphaNumérique.

Alain Lefebvre fait du bruitisme abstrait avec des objets amplifiés et des appareils lo-fi qu’il pousse au-delà de leurs fonctionnalités. Il s’intéresse à l’utilisation des sons typiquement indésirables comme moyen de remettre certaines perceptions esthétiques en question. Sa musique manipule les courts-circuits, les vrombissements 50-60Hz, les décalages de courants continus, les interférences électromagnétiques et autres erreurs analogiques. Suite à plusieurs années en tant qu'organisateur culturel de la scène underground montréalaise, Lefebvre a cofondé Rara Avis en 2018 - une étiquette numérique pour la musique expérimentale. Ses albums sont également parus chez Kohlenstoff, Jeunesse Cosmique et Mikroclimat, parfois sous le surnom de Total Music.
Programme
The Journey of Objects into Selfhood (15’)

The Journey of Objects into Selfhood évoque un espace intime et communicatif dans lequel les formes sonores émergent spontanément comme les personnages d’une pièce de théâtre improvisée. Par la manipulation d’objets amplifiés, de jeux de lumières et d’électromagnétisme, l'œuvre explore la possibilité de repenser nos relations aux objets de tous les jours dans une perspective Fluxus et néoanimiste. En adoptant une posture qui privilégie la matière à la pensée, The Journey of Objects into Selfhood n’impose pas d’idées mais impose plutôt la pratique de l’empathie.


Dominic Jasmin 

Dominic Jasmin est un improvisateur et compositeur électroacoustique vivant à Montréal. Sa musique se situe aux frontières des musiques actuelle et acousmatique, mélangeant la nature accidentelle et imprévisible de l’improvisation aux techniques électroacoustiques pour créer quelque chose qui pourrait être qualifié de « bruit avec une forme ». Il travaille principalement avec des sons d’objets et du traitement électronique, mais incorpore parfois de la guitare et des synthétiseurs à ses performances en direct. Il est également membre du duo noise Chayer/Jasmin et du collectif Kohlenstoff.

Programme 

Live (10’)

Performance en direct spatialisée, entièrement improvisée.




12 octobre 2021

Soirée 2
Bloc_2

@ Le Vivier 

Lieu: ESPACE ORANGE | ÉDIFICE WILDER
1435 Rue de Bleury, Montréal

AKOUSMA_EN-DIRECT


Le programme Akousma_En-Direct est présenté en codiffusion avec Le Vivier, un regroupement dont Akousma est membre depuis 2007.

• Veuillez noter que ce programme n’est pas inclus dans le PASSEPORT AKOUSMA

Achat de billets

Martín Rodríguez

En tant qu'artiste multidisciplinaire Chicanx et commissaire indépendant, le travail de Martín Rodríguez émerge d'expériences personnelles. Engagée dans le présent, sa pratique mélange la performance avec des happenings interventionnels et des installations.

Après avoir été opéré d'une tumeur au cerveau qui l'a laissé temporairement paralysé, Rodríguez a cherché un nouveau sens à son travail.  Lorsque des signaux radio emprisonnés dans sa guitare se sont mis à chanter, il s'est emparé du phénomène et a commencé à explorer les fissures du spectre radioélectrique comme matériau de création artistique. Son travail a notamment été présenté au Musée d'art contemporain de Montréal (CA), au MUAC (MX), à la Fonderie Darling (CA), à Spektrum (DE), ainsi qu'à divers festivals et salles de spectacles au Canada et aux États-Unis.

Programme
Entre Temps Perdus (15’)


Rodríguez interprétera une pièce de son album Entre Temps Perdus (2021). Pour cet album, Rodríguez a développé un processus utilisant des émissions de radio en direct, un thérémine modulaire et une cymbale ride pour examiner l'étirement d'un seul moment dans le temps, créant un espace entre contemplation et mouvement. Des sons émergeant des espaces urbains de Montréal pendant les premiers jours de la pandémie sont mélangés à cette performance, révélant des harmonies et des textures cachées entre la diffusion et la cymbale.

Site web / ︎


Crédit photo : Jose Garcia-Lozano


Érick d’Orion

Artiste interdisciplinaire de l’audio et commussaire résidant à Montréal depuis 2015. En tant que commissaire, il a organisé plus d’une dizaine d’évènements portant essentiellement sur l’art audio et la création sonore de pointe. Il était commissaire à la programmation du centre Avatar (Québec) d'octobre 2008 à juin 2010. Il est aussi commissaire pour le volet installations sonores du Festival International de Musique Actuelle de Victoriaville (FIMAV) depuis 2010. Concentrant en bonne partie ses recherches audio sur le maximalisme numérique, d’Orion effectue un travail qui se rapproche étroitement du noise, de la musique concrète, du free jazz et de l’électroacoustique.

Depuis l’été 2015, il travaille en collaboration avec l’artiste interdisciplinaire Catherine Lalonde Massecar (duo Massecar • d'Orion). Il est membre du duo morceaux_de_machines, du trio BOLD et du trio Napalm Jazz. Il a joué en concert avec Evan Parker, Martin Tétreault, Otomo Yoshihide, Robin Fox, Ilpo Vaisanen, Diane Labrosse, eriKm, Sam Shalabi, Gunter Muller et plusieurs autres artistes de renom.

Son travail a été présenté en Europe, en Australie, à Cuba, au Mexique, en Haïti et aux États-Unis d’Amérique.

Programme *création
Apocalypse vaudou (10’)

La pièce que je vous propose est un "état des lieux" de mes 2 dernières années comme créateur. Dans ce 10 minutes, il y a des enregistrements de la chienne d'un ami que nous côtoyons au quotidien. L'attachante Vaudou, carlin noire sans malices, émets des sons dignes des jeux spécialisés en zombies/monstres provenant des ténèbres lorsqu'elle mange. Je lui ai donné un peu de nourriture pour enregistrer.

Également, on y retrouve les résultats d'une exploration récente sur l'oeuvre de Pierre Henry, l'Apocalypse de Jean. Finalement, je continue mon cycle sur Sun Ra en ayant le cosmos directement branché sur mes instruments.

blablaTrains
(Takuto Fukuda et
Ana Dall’Ara-Majek)

blablaTrains est un duo composé des artistes Ana Dall’Ara-Majek et Takuto Fukuda, dont les performances intègrent gestes physiques et sons électroacoustiques à l’aide de leurs instruments analogues/numériques – le thérémine augmenté d’Ana et le contrôleur gestuel de Takuto.

Le duo a reçu le deuxième prix à IEMC2021 (Chine) et il a pu être entendu dans des événements d’envergure international comme Live@CIRMMT 2020 (Montréal, Canada), NIME 2019 (Porto Alegre, Brésil), Now Hear This Festival 2018 (Edmonton, Canada) et MA/IN Intermedia Festival 2018 (Matera, Italy).

Ana Dall’Ara-Majek est une compositrice, artistes sonore et chercheuse basée à Montréal. Elle s’intéresse principalement aux interactions entre l’électroacoustique et la musique instrumentale. Elle est active en composition multimédia et performe fréquemment en live electronic.

Takuto Fukuda est un compositeur et artiste sonore qui joue du contrôleur gestuel. Il s’intéresse particulièrement à l’amélioration de l’expérience du public grâce à la technologie. Il est également actif en installation interactive.

Programme
Pythagorean Domino (15’)


Pythagorean Domino de blablaTrains pour thérémine augmenté et contrôleur gestuel gyroscopique vise à intégrer des techniques musicales concrètes à une approche compositionnelle algorithmique dans le cadre de la composition pour contrôleurs gestuels. Nous construisons un dialogue de sons fragmentés formant des objets composites (objets sonores constitués de plusieurs éléments distincts et successifs). Nos matériaux se transforment progressivement d'un état à l’autre comme s'il s'agissait de métamorphoses d'une figure vivante, grâce à un système algorithmique que nous avons développé spécifiquement pour ce projet.


Crédit photo : André Parmentier



Exposition +
Installation


Cartographies sonores,
par Félix-Antoine Morin 

Du 11 octobre au 5 novembre 2021
Vernissage : 13 octobre de 17h à 19h 


Les partitions graphiques de Félix-Antoine Morin représentent d’abord des formes musicales existantes dont les structures de base sont tirées du répertoire de composition de l’artiste. Par un travail de construction visuelle syncopée, où il crée instinctivement de nouvelles connexions entre les signes, il fait glisser l’écriture initiale vers une abstraction plastique. Tout en préservant les traces de l’origine sonore, l’accumulation d’éléments transforme peu à peu chaque composition en un langage autonome non référencé musicalement.

Par ce processus, Morin cartographie la métamorphose des phénomènes sonores en expression graphique poétique rythmée. Si la musicalité des partitions résonne inéluctablement dans l’esprit qui les scrute, celles-ci ne sont pourtant pas destinées à être déchiffrées et interprétées par des musiciens. Cherchant à échapper à tout système, l’artiste nourrit cette ambiguïté identitaire entre notation musicale et symbole pictural pur; il conserve certains codes en guise de points de repère - comme la lecture de gauche à droite et le tracé de lignes - qu’il subvertit ensuite jusqu’à l’obtention d’un langage indéchiffrable dont la charge métaphorique se révèle dans la «radicalité abstraite».

Cette série de cartographies incarne finalement l’expression d’une intuition artistique où vibrent en synchronie les sensibilités musicales et picturales qui animent l’artiste.

Ariane Plante, commissaire



À propos de l’artiste

Que ce soit par le médium de la musique ou de l'image, les oeuvres de Félix-Antoine Morin participent à une démarche globale dont le principe esthétique explore le concept de facture poétique. En transfigurant la réalité par des jeux de déplacement vers le fictif et l'abstrait, ses créations révèlent un lyrisme qui résulte d'une multitude d'étapes d'écriture, de transformation et de mutation du réel vers de nouvelles images perceptives visuelles et sonores. Son domaine de travail s'étend sur une vaste gamme de médiums dont la composition musicale électroacoustique, l'art vidéo, le dessin de partitions graphiques, la photographie, la conception d'installations immersives et les nouveaux médias.

À travers ses oeuvres, il explore diverses possibilités d'agencement entre et à l'intérieur des médiums, afin que la facture de celles-ci se déclinent en une formule incantatoire. Cette démarche a pour visée de travailler dans une logique d'immersion, par la production d'oeuvres pluri-sensorielles dans lesquelles le spectateur est invité à se fondre pour y découvrir les ressources d'un imaginaire singulier. Dans des jeux de mouvement et de métamorphose perpétuelle, ses créations se définissent comme des traversées qui questionnent des phénomènes tels que l'ubiquité, les échelles de grandeur, les infra-mondes, la psychoacoustique, ou encore la subjectivité musicale du langage pictural. Ces expériences perceptives traduisent des représentations du monde en des univers parfois étranges, réel ou recomposés à des échelles différentes.

En tant qu'artiste sonore, ses compositions sont inspirées par les musiques traditionnelles et sacrées dont il reprend du rituel le principe de dynamique processuelle. Les diverses matières sonores (paysages, bruits ou instruments multiples) sont autant d'éléments qui élaborent un dispositif qui vise non pas à déterminer la musique, mais à la convoquer. Une architecture stratifiée, parfois tissée d'états suspendus qui se nourrissent de polarités contraires. Dans le substrat de ses œuvres, les évènements sonores frôlent le mélodique sans jamais s'y abandonner, écrivent une narration qui navigue à l'échelle du micro et du macro, se densifient en des noeuds précaires qui se désagrégent dans l'instant. L'expérience d'écoute aspire à une traversée de paysages, d'images et de croisements poétique.

Félix-Antoine Morin a étudié les arts visuels à l'UQAM et la composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal. En 2008, il remporte un prix du JTTP et en 2012, il reçoit le prix Joseph S. Stauffer du Conseil des arts du Canada. Ses oeuvres ont été présentées lors de plusieurs événements nationaux et internationaux. Il est aussi membre fondateur de l'étiquette Kohlenstoff Records.

SITE WEB



Les champs sonores possibles 
par David Ledoux, en collaboration avec Audiotopie

Du 13 au 15 octobre 

Le projet intitulé Les champs sonores possibles propose une expérience musicale d’esthétique ambient, où s’entrelacent ambiances sonores médiates et immédiates, incitant à la contemplation et à l’imagination de lieux possibles. Étant conçu pour une diffusion en continu dans un espace public extérieur, le projet s’inscrit dans une démarche d’écologie sonore et de design urbain : en exploitant des dispositifs numériques de diffusion sonore in situ, comme le système ESSAIM de l’organisme Audiotopie, l’artiste souhaite sensibiliser le public aux effets positifs d’un urbanisme intégrant la création sonore. Née d’une commande d’œuvre soulignant les 10 ans d’existence d’Audiotopie, Les champs sonores possibles s’est finalement développé comme un projet continu, associant les paysages sonores d’espaces vacants ou peu fréquentés à ceux d’espaces publics transitoires, aménagés dans un milieu urbain spécifique. Le projet a pour but d’embellir un milieu urbain, tant pour les citoyens locaux que les visiteurs, en exploitant ses sonorités environnantes, qu’elle soient propres à son identité ou autrement sans intérêts, voire nuisibles, pour en faire une musique environnementale.


Crédit photo : Elisabeth Rancourt


À propos de l’artiste 

David Ledoux est un compositeur et créateur sonore résidant à Montréal (Québec, Canada), dont la pratique principale consiste à créer une musique environnementale, spécifiquement conçue pour des diffusions impliquant un grand nombre d’hautparleurs. Sur la plan esthétique, son approche consiste à construire des mondes sonores possibles où s’entrelacent spatiotemporellement des éléments musicaux et extra-musicaux selon une relation écologique.

Il a reçu le Prix Marcelle édition 2018, décerné par des membres du corps enseignant de la faculté de musique de l’Université de Montréal, pour l’ensemble de l’œuvre Cathédrales (2018), tandis que la première partie, I – Ville Aux Cent Clochers (2018), a reçu le 2ème prix au concours JTTP 2018, remis par la Communauté Électroacoustique Canadienne (CEC).

Ses œuvres furent présentées dans plusieurs événements internationaux, en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, en France, aux États-Unis, ainsi qu’au Canada.

En outre, David œuvre également comme technicien multimédia spécialisé en téléprésence scénique et comme formateur en immersion sonore pour la Société des Arts Technologiques. Il est également pigiste, que ce soit pour offrir des services et conseils techniques pour divers projets artistiques : prise de son, enregistrement, mixage, installation, concert, balado, montage son, sonorisation, spatialisation, conception sonore, composition musicale, etc.

SITE WEB

Crédit photo : JP Lebel


Audiotopie est un organisme de création constitué sous la forme d’une coopérative de travail. Ses activités s’articulent autour de la recherche, la création et la production d'œuvres médiatiques in situ centrées autour du langage sonore et de l’art numérique. La coopérative regroupe des artistes, des conceptrices et des concepteurs dont le travail touche la création et l’art sonore, les nouveaux médias, le design et l’architecture de paysage. L’organisme encourage la réflexion autour des notions de lieux et d’espaces.Les créations d’Audiotopie prennent diverses formes, telles le parcours, l’installation et la performance. Elles misent sur les qualités sensibles et sociales des lieux dans lesquels elles s’inscrivent tout en favorisant l’implication active du public à travers des expériences immersives.



13 octobre 2021

Soirée 3 - 19h
Bloc_1


1345 Ave. Lalonde, Montréal

Veuillez noter qu’il est possible de vous procurer un PASSEPORT AKOUSMA pour les concerts donnés à l’Usine C les 13, 14 et 15 octobre (choisissez d’abord une date, puis l’option passeport sera disponible).

Achat de billets

Félix-Antoine Morin

spatialisé par Guillaume Cliche

Que ce soit par le médium de la musique ou de l’image, les oeuvres de Félix-Antoine Morin participent à une démarche globale dont le principe esthétique explore le concept de facture poétique. En transfigurant la réalité par des jeux de déplacement vers le fictif et l’abstrait, ses créations révèlent un lyrisme qui résulte d’une multitude d’étapes d’écriture, de transformation et de mutation du réel vers de nouvelles images perceptives visuelles et sonores. Son domaine de travail s’étend sur une vaste gamme de médiums dont la composition électroacoustique, l’art vidéo, le dessin de partitions graphiques, la photographie, la conception d’installations immersives et les nouveaux médias.

Félix-Antoine Morin a étudié les arts visuels à l’UQAM et la composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal. En 2008, il remporte un prix du JTTP et en 2012, il reçoit le prix Joseph S. Stauffer du Conseil des arts du Canada. Ses oeuvres ont été présentées lors de plusieurs événements nationaux et internationaux. Il est aussi membre fondateur de l’étiquette Kohlenstoff Records.

Programme *création
Spéléogenèse (10’)

Spéléogenèse fait partie d'une série d'œuvres composées à partir d'enregistrements que j'ai réalisés dans des grottes au Vietnam en 2020. La plupart de ces enregistrements ont été fait au parc national de Phong Nha-Ke Bang, un endroit réputé pour son grand nombre de grottes, dont celle de Hang Son Ðoòng, considérée comme la plus vaste galerie souterraine au monde. En plus d'enregistrer des éléments sonores se produisant naturellement à l'intérieur des grottes, j'ai aussi improvisé de la musique qui était diffusées sur de petits haut-parleurs et enregistrées par des microphones que j'ai disposés de manière à capter les espaces acoustiques des grottes. Le son des haut-parleurs devaient parfois passer par plusieurs couloirs et galeries avant d'atteindre mon appareil d'enregistrement. Ainsi les sons étaient «travaillés» au fil de leur déplacement par l’architecture et les aspérités rocheuses, dans un dialogue entre le son et l’espace. Ces sanctuaires de pierre me renvoyaient en effet les sons produits en y ajoutant un spectre sonore plus large que je réintégrais ensuite dans ma musique et redirigeais encore vers ces mêmes espaces.


Pablo Geeraert et 
Joseph Sims - JTTP 2021

Joseph Sims est un compositeur et musicien né à London Ontario qui est actuellement basé à Montréal. Son travail est une amalgamation de styles sonores, explorant souvent les relations entre des sources sonores concrètes et électroniques. Venant de la musique folk, son approche à la composition reste fortement encrée dans l'intuition et la narrative - ce qui lui permet de continuellement explorer de nouvelles palettes sonores comme moyen d'expression. La composition pour plusieurs canaux est son objectif primaire, mais il continue à exprimer son amour pour les médias visuels grâce à des collaborations fréquentes avec des animateurs et des réalisateurs visuels. Il est actuellement entrain de finaliser son baccalauréat en Electroacoustic Studies à l'Université Concordia.

Pablo Geeraert est un compositeur belge né à Bruxelles (BE) et actuellement basé à Montréal. La composition lui sert comme outil pour découvrir et ressentir les dimensions complexes et engageantes que la musique peut offrir. Influencé et fasciné par une vaste variété de discours sonores, sa musique essaie de les mixer dans des narratives kinétiques et évolutives. Elle se concentre sur la construction d’un contraste entre les matériaux sonores afin de provoquer des images et/ou des réactions. Les aspects multidisciplinaires propres aux arts tels que la dance ou les médias visuels sont aussi une source d’inspiration qui le poussent à approfondir sa compréhension de la musique. Il a récemment reçu des baccalauréats en Music Production (BIMM Berlin) et en Electroacoustic Studies (Université Concordia), et il vient d'entamer une maîtrise en Composition Electroacoustique au Conservatoire de Montréal afin de continuer à découvrir et définir son identité artistique.

Programme 
Esquisse d’une Sandbox (11’50’’) 

Esquisse d'une Sandbox est une pièce traduisible sur plusieurs systèmes sonores qui cherche à créer une certaine homogénéité entre des matériaux sonores contrastant et entre deux voix artistiques. La pièce fut composée en studio sur une période de 3 mois. Au lieu de se reposer entièrement sur une structure conceptuelle, la composition est le résultat direct d’une réaction continue et kinétique à la créativité de chacun. Les deux compositeurs se sont donnés au défi d’une collaboration acousmatique afin de développer leurs individualités artistiques.


Œuvre lauréate du premier prix à la 22e édition du concours Jeu de temps / Times Play (JTTP 2021) de la Communauté électroacoustique canadienne (CEC)



Jean-François Blouin

La musique de Jean-François Blouin se forme dans une relation avec le lieu, l’espace, le matériau et le temps. L’interaction entre instruments acoustiques et électroniques ainsi que l’intégration d’une dimension médiatique donnent à son œuvre un spectre large. Les relations entre tradition et modernité, écologie et urbanité, gestuelle minimale et densité spectrale sont au cœur de l’articulation de son langage. En 2008 il a obtenu le Prix de composition électroacoustique du Conservatoire de Musique du Québec. La même année, il a été nommé au Palmarès de Bourges et finaliste à JTTP (Communauté Électroacoustique Canadienne). Depuis, il a publié des œuvres acousmatiques et mixtes, créées en studio ou en concerts.

Programme *création
Mobilité (10’04’’)


La mobilité est un sujet polarisant de nos jours.

Elle nous permet de faire des liens réels et virtuels avec autrui et ce, dans toutes les sphères de notre activité.

Transporter des gens, des ondes, voire des idées, telle est sa fonction, tâche suprême dans ce monde de mouvement que nous habitons.

En captant le paysage sonore urbain, on se rend bien compte de l’intensité audible de nos déplacements, de nos croisements et des moyens utilisés pour arriver à transiter en ce coeur social qu’est la ville.

À propos de cette création sonore:

Un cadre vivant, une forme, articulée par des échantillons de scènes courantes captées à Montréal durant l’été 2021. 

Expression de la dialectique du médium audio-numérique en tant que témoin référentiel et objet musical. 

Évocation de lieu et d’action dans un esprit à la fois ludique et critique.

Passage à niveau du Vieux-Port, Canal-de-Lachine, CellParc de l’Aéroport International Pierre-Elliot Trudeau, Champ des Possibles, Parc Laurier, Parc de L’Île Lebel

Chantal Dumas

Artiste sonore montréalaise, Chantal Dumas explore le médium du son depuis plus de 25 ans. Son travail s'incarne sous forme de narration et de paysage sonore, de composition, de parcours d'écoute et d’installation. Les années ont mis en lumière une récurrence thématique (espace, temps, territoire, nature, ailleurs) soulignant une conscience environnementale qui se conjugue à un intérêt marqué pour l'écoute. La cartographie intervient donc naturellement dans ce contexte comme élément structurant de certaines de ses propositions.

Dumas a résidé au Studio du Québec à New York (CALQ-2011) et au Studio des Récollets à Paris (CALQ-2016). Elle a reçu le prix Opus - Concert en musique électroacoustique (2009) et les prix Bohemia (République tchèque) et Phonurgia Nova (Fr) en radio. Son travail a été largement diffusé sur les radios publiques européennes et les festivals étrangers. Ces dernières années, elle a élargi sa palette en collaborant à divers projets en tant que designer sonore. Ses productions récentes comprennent entre autres une commande de DeutschlandFunk Kultur, Oscillations planétaires, qui évoque le monde géologique. L'album a été finaliste au Prix Opus 2019-20. Elle est aussi conceptrice sonore du spectacle multidisciplinaire Le désert mauve, adaptation libre du roman de Nicole Brossard (Productions Rhizome) et celle de Roxham, un projet du photographe Michel Huneault sur la migration, produit par l'ONF Interactive Web.

Programme
Oscillations planétaires (15’)

Oscillations planétaires est une évocation géologique. De toutes les couches qui la composent, du noyau aux aires de surface, la planète Terre est mue par des mouvements ondulatoires qui agissent à des échelles temporelles extrêmement différentes. Alors que certains s’inscrivent dans une temporalité géologique, d’autres peuvent répondre à un rythme journalier. Cet ensemble oscillatoire participe aux mécanismes qui régissent la dynamique de la Terre. Voici les phénomènes évoqués : Tremblements de terre, Plaque antarctique, La subduction, Fosse océanique, Convection mantellique, Les geysers.




13 octobre 2021

Soirée 3
Bloc_2 


1345 Ave. Lalonde, Montréal

Achat de billets

• Un billet donne accès aux blocs 1, 2 et 3

Kevin Austin

Kevin Austin, compositeur, éducateur, animateur en arts. Né à Londres, Angleterre, s’est installé à Montréal à l’âge de neuf ans.

Compositeur / inventeur de musiques depuis environ 65 ans; enseignant depuis plus de 55 ans; actif dans le domaine de l’électroacoustique depuis environ 55 ans; producteur de concerts et d’événements depuis plus de 50 ans. Il a composé dans la plupart des idiomes musicaux de concert — instrumentaux, de chambre et solos, grands ensembles, vocaux et instruments chinois — et dans des idiomes électroacoustiques multicanaux, des supports fixes à la performance et l’improvisation électroacoustiques en direct, le son média, l’art de la performance/le théâtre, l’engagement social, l’environnement sonore, etc.

Cofondateur de la Communauté électroacoustique canadienne, il a écrit des articles sur l’électroacoustique et un cours de formation auditive de deux ans au niveau universitaire. La broderie, la peinture et la couture sont des activités courantes. Tout m’intéresse.

Programme
Concrete Studies — Seven Concrete Studies in Nine Movements (18’53”)

Une pièce multi-canaux à source ponctuelle. Il s’agit d’études d’«amplitude» concrètes, mono-source, micro-éditées. Le seul traitement a consisté à couper, copier, coller et changer l’amplitude, Thunder ayant été légèrement égalisé.

À noter: le compositeur étant malheureusement dans l’incapacité de participer au concert en raison de son état de santé, la diffusion de sa pièce sera supervisée par Joseph Sims. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.



Crédit photo : Brian Campbell


Stéphane Roy 

Stéphane Roy est compositeur en art acousmatique. Il emploie une démarche plasticienne qui lui permet d’extraire après une longue exploration du matériau sonore des propriétés expressives qui se matérialisent dans ses oeuvres récentes par une écriture du tragique, et parfois de la démesure, ainsi qu’une tension dramatique soutenue.

Stéphane Roy est aussi musicologue, il est l’auteur de plusieurs articles et d’un ouvrage sur l’analyse de la musique électroacoustique (L'Harmattan, Paris, 2003) qui lui a valu en 2005 le Prix Opus du “Livre de l’année”. En 2021, c’est son dernier disque, L’inaudible, qui a obtenu le Prix Opus 2019-2020 dans la catégorie “Album de l’année – Musique actuelle, électroacoustique”. Stéphane Roy a par ailleurs remporté des prix et des mentions lors de concours de composition électroacoustique nationaux et internationaux. Ses oeuvres ont été présentées à plusieurs reprises tant en Europe que dans les Amériques. Ces dernières années, il a participé à divers festivals internationaux où il a procédé à la création européenne de ses dernières oeuvres. Il a également créé quelques-unes de ses oeuvres lors de concerts donnés au Conservatoire de musique de Montréal.

Les oeuvres de Stéphane Roy ont été éditées sous diverses étiquettes, notamment empreintes DIGITALes (Kaleidos, 1996; Migrations, 2003; L’inaudible, 2019).

ProgrammeVoies crépusculaires (15’28”)

Comme la plupart de mes oeuvres, Voies crépusculaires est née de l’exploration des matériaux sonores que j’ai choisis et captés de prime abord pour leurs qualités morphologiques. En explorant cette plasticité du son, j’ai été conduit à opposer des textures, à réaliser de multiples
transpositions, filtrages et mixages en cascade dans le but d’accentuer les qualités saillantes du matériau. Voies crépusculaires est constituée d’unités pulsées qui se déploient au travers d’une texture additive jusqu’à créer une plénitude sonore qui s’évanouit soudaine-ment dans une atmosphère furtive. Parfois, avant même d’atteindre leur horizon crépusculaire, ces processus sont interrompus par des séquences sinueuses parsemées de figures sonores antagonistes et de rappels allusifs, qui tiraillent le propos avant que celui-ci reprenne son cours initial et s’embrase dans une
agitation extrême. Ces unités pulsées, réitérées, agissent comme un axe structurant tant à
l’échelle micro que macro de l’oeuvre.

Cette recherche inspirée par la plasticité du matériau remonte à mes premières oeuvres, dont Crystal Music (1992-94). Cependant, j’ai fait ici appel à la pulsation comme principe unificateur, de manière à autoriser le développement d’une multitude d’objets musicaux déployés dans divers plans du champ sonore.



Crédit photo : Maddi Berger


Pauline Patie

Pauline Patie Pelicaut est une compositrice française de musique électro-acoustique. Anciennement intermittente du spectacle en France, elle vient récemment de terminer son baccalauréat au département de musiques numériques de l'Université de Montréal, et compte y poursuivre son cursus. S’intéressant à l’effet de transe, ses créations proposent une exploration de l’association de l’état d’inconfort et d’apaisement suscité chez l’auditeur. Ainsi, elle s’interroge sur la mystérieuse réactivité du corps face à l’immersion et sa causalité.
Programme 
Bulle d’air (8’59”)

La narcose, ou autrement appelée ivresse des profondeurs, est un phénomène naturel qui entraine des changement d’états comportementaux et physiologiques chez le plongeur assujetti aux lois physiques de la pression. Par l’utilisation de la synthèse et de la prise de son, la pièce propose une exploration des profondeurs obscures jusqu’aux lueurs d’espoir renouées de la surface.






13 octobre 2021

Soirée 3
Bloc_3 


1345 Ave. Lalonde, Montréal

Achat de billets

Un billet donne accès aux blocs 1, 2 et 3

Claude Périard

Claude Périard est une artiste multidisciplinaire montréalaise dont le travail est surtout axé sur l’art sonore et la musique. Détentrice d'un baccalauréat en musiques numériques de l'Université de Montréal, elle a fait paraître une douzaine d'albums de musiques pop et expérimentale, conçu des installations sonores et réalilsé des films expérimentaux. Elle est aussi preneuse de son et mixeure pour le cinéma.

Programme

Terrains vagues (9’30”)

Terrains vagues (2018) explore trois lieux sonores distincts : 1. Plage blanche, 2. Chambre noire, et 3. Zone grise. La pièce offre un voyage à travers des territoires imaginaires et met en opposition des sons aquatiques avec des sons électroniques, comme métaphore de la ''société liquide''. L'eau est symbole de l'origine du vivant organique, et sa mise en dualité avec les sonorités électroniques évoque l'époque hyper technologique dans laquelle nous vivons. La fonte des glaciers et les inondations à venir nous rappellent le potentiel destructeur de l'eau envers les dispositifs électroniques, bien que, paradoxalement, notre électricité soit produite par l'eau.



Sarah Feldman

Sarah Feldman conçoit des musiques texturales basées sur des rythmes hétérogènes.

Sensible, puissant et complexe, son travail trouve sa source dans sa formation en électroacoustique, sa personnalité analytique, et de nombreuses années à jouer de la batterie.

Programme
Grids (12’)


Dans Grids, la synchronisation et la désynchronisation de grilles rythmiques répétitives suggèrent une construction stable et bien définie. À travers cette tension, Feldman essaie de prendre le contrôle de la fragilité et de l'imprévisibilité vertigineuse de l'existence.

Jesse Osborne-Lanthier

Actif depuis 2007, Jesse Osborne-Lanthier est un artiste multidisciplinaire montréalais, basé à Berlin et un musicien qui recourt à des systèmes cognitifs alternatifs à travers ses mixes sonores. Il utilise la musique et l’art comme un substitut et un système d’archivage de ses humeurs, pensées, opinions politiques et intérêts du moment. Le but étant de créer une mémoire abstraite de lui-même avec laquelle il peut interagir, afin de comprendre la corrélation entre lui-même, ses idées et ses identités, autant dans le privé que le public. Il tire profit des technologies et techniques existantes pour créer un langage hybride, tout en se concentrant sur « l’intensité » comme outil d’engagement immersif.

Programme *création
NO AGE, KNOW AGE, NEWS AGE MUSIC  (15’)


(00:00 - 01:00) I- Flat-min ("old normal"; plan-day)
(01:00 - 02:00) II- Sphere-min (global-day; Earth day)
(02:00 - 03:00) III- Torus-min (cycle-day; recycle-day)
(03:00 - 04:00) IV- Hyperboloid-min ("surreal day")
(04:00 - 05:00) V- Orthogonal-min ("reflection day")
(05:00 - 06:00) VI- Blending-min ("re-cognition day")
(06:00 - 07:00) VII- Normal-min ("new normal day")
(07:00 - 08:00) VIII- Alt-min ("another day")
(08:00 - 09:00) IX- Bland-min ("boring day")
(09:00 - 10:00) X- Xtra-min (day X)
(10:00 - 11:00) XI- Trash-min (garbage day)
(11:00 - 12:00) XII- Color-min (butterfly gardening day)
(12:00 - 13:00) XIII- Slurry-min (day-drinking day)
(13:00 - 14:00) XIV- Silent-min (memorial day)
(14:00 - 15:00) XV- Last-min (End day)





14 octobre 2021

Soirée 4 - 19h
Bloc_1


1345 Ave. Lalonde, Montréal

Veuillez noter qu’il est possible de vous procurer un PASSEPORT AKOUSMA pour les concerts donnés à l’Usine C les 13, 14 et 15 octobre  (choisissez d’abord une date, puis l’option passeport sera disponible).

Achat de billets

Mélanie Frisoli - JTTP 2020

Mélanie Frisoli est une compositrice et conceptrice sonore française basée à Montréal. Avant de se lancer dans la musique acousmatique, elle a sorti 6 albums en tant qu’auteure/compositrice, tourné dans le monde entier (environ 700 concerts) et collaboré avec des artistes issus des domaines de la danse, du théâtre ou du cinéma. Elle finit actuellement une maîtrise en composition et création sonore à la faculté de musique de l’Université de Montréal, étudiant la musique électroacoustique avec des compositeurs / professeurs de renom (Robert Normandeau, Dominic Thibault, entre autres). Son travail de recherche tourne autour de la spatialisation du son et est inspiré par le paysage sonore, la poésie, le bruit et les limites de la technologie.

Programme
Le chant de la machine (13’)

Œuvre lauréate du premier prix à la 21e édition du concours Jeu de temps / Times Play (JTTP 2020) de la Communauté électroacoustique canadienne (CEC)

Cette pièce électroacoustique est une exploration numérique des limites de la technologie. Tous les matériaux sonores proviennent d’un seul enregistrement de silence numérique. Grâce à des réglages extrêmes et à une utilisation parfois violente et contre-intuitive de logiciels et de plugiciels, du son s’est échappé. Malgré cet affront quasi sanglant entre la machine et moi, une sorte de douceur a émergé. Un paysage sonore troublé, tantôt course-poursuite erratique, tantôt face-à-face contemplatif, a pu prendre corps.

Il a été intéressant, à travers ce travail, de sonder ce que la machine était capable de produire quand j’entrais avec elle dans ce bras de fer. A-t-elle des choses à me dire quand elle ne me comprend plus? Puis-je lui faire perdre le contrôle? Que se passe-t-il quand je la pousse dans ses derniers retranchements? Finalement, qui a gagné? Je n’ai pas eu de réponse claire, elle n’a pas parlé...

Mais elle a presque chanté.


Frédéric Auger

Frédéric Auger s’intéresse à la création d’une matière sonore vivante, interprétée en direct. Ses activités se sont concentrées ces dernières années sur la mise en oeuvre d’environnements sonores immersifs, en contexte performatif. Il utilise l’échantillonnage, la reproduction, le traitement dynamique ainsi que les possibilités de spatialisation et de transformation en direct des objets et des corps sonores. Sa pratique se veut intégrée organiquement à la dramaturgie et au processus créatif et expérimental des artistes avec qui il s’associe. Ces temps lents-là est sa première œuvre sur medium fixe.

Entre autres collaborations récentes, il a participé aux créations de l’Orchestre d’hommes-orchestres, du Bureau de l’APA, du Théâtre Rude Ingénierie, du Théâtre de la banquette arrière, de Système Kangourou, de la compagnie de théâtre documentaire Porte Parole, de Sibyllines (Brigitte Haentjens) et d’Onishka (Émilie Monnet). Par le passé, il a eu la chance, en tant que concepteur sonore ou sonorisateur, de s’associer aux créations de Marie Brassard, François Girard, Robert Lepage, Claude Poissant, Philippe Cyr et Alexia Bürger. Il enseigne la conception sonore à l’École supérieure de théâtre de l’UQÀM et la sonorisation appliquée à la conception sonore à l’École nationale de théâtre du Canada.

Programme
Ces temps lents-là (13’)


Année de création intégrale: 2020 (remix: 2021)

Un effondrement est survenu. Pas celui qui était annoncé – arrivé ni comment ni là où il était attendu, forçant une cassure de l’espace-temps.

En pleine accélération.

Les accélérations sont grisantes, certes, mais elles doivent être compensées par plus de ralentissements, plus souvent, plus longtemps.

Rendre possibles ces ralentissements.

Construire des lendemains plus humains, plus solidaires, plus communautaires.

Faire une jambette aux processus d’aliénation.

Habiter autrement le temps. Changer l’horizon de place. Décoloniser les esprits.


︎Écoutez l’enregistrement ici


Crédit photo : Caroline Campeau

Roger Tellier Craig

Roger Tellier Craig est un compositeur et musicien électronique basé à Montréal. Actif au sein de la scène musicale indépendante montréalaise depuis plus d’une quinzaine d’années, il est membre fondateur des groupes Fly Pan Am, Et Sans (aux côtés de Alexandre St-Onge), Set Fire to Flames, Le Révélateur (avec Sabrina Ratté) et du trio Fousek/Hansen/Tellier-Craig. Son travail a été publié sur une panoplie de labels internationaux, dont Constellation, Locust, Alien 8, Fat Cat, Root Strata, Gneiss Things, NNA Tapes, Where To Now? et Dekorder, et présenté sur scène au Canada, en Europe, aux États-Unis et au Japon.

Il a également composé de la musique pour le cinéma et la danse, travaillant étroitetement avec l’artiste vidéo Sabrina Ratté. Il a étudié la composition électroacoustique au Conservatoire de Musique de Montréal. Duelle, l’une de ses premières pièces acousmatiques composées au Conservatoire, a reçu le troisième prix de la 19e édition du concours Jeu de temps / Times Play de la Communauté électroacoustique canadienne.

Programme *création
Horizons pavés (10’22’’)

Horizons pavés est une pièce élaborée à partir de prises de sons réalisées dans le Quartier St-Pierre à Montréal. Ce dernier est complètement enclavé par d’énormes infrastructures de transports, incluant l'autoroute 20 et deux chemins de fer (Canadian Pacific et du Canadian National). À cela, s’ajoutent les travaux actuels de réfection de l’échangeur Saint-Pierre et une bruyante voie de contournement pour les camions qui traverse le quartier.

Inspirée de l’énergie et du mouvement des véhicules captés dans les prises de sons, la pièce cherche à nous sensibiliser sur la réalité acoustique qui habite le quartier. Chacune des prises de son utilisée présente un point de vue différent sur la périphérie du quartier, de ses limites. Les différents passages du morceau ont donc été guidés par chacun de ces points de vue; certains endroits sont très actifs et bruyants et d’autres lieux offrent plus de repos, même si on entend toujours cette autoroute au loin.

Une initiative de : OK LÀ
Avec le soutien de : Revitalisation Saint-Pierre






14 octobre 2021

Soirée 4
Bloc_2


1345 Ave. Lalonde, Montréal

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Un billet donne accès aux blocs 1, 2 et 3

Hugo Tremblay

Acousmaticien de formation, Tremblay (ou planteur de trembles, ces fameux friables) enfonce les jappeurs dans les enceintes ; ils poussent ainsi des cris moins sonores.

Veuillez garder la ligne pendant que son champ de recherche principal se concrétise.

Programme 
mémo dégradé (13’)


Comme vous, j'aurais oublié la rivière lumineuse. J'aurais oublié les 7,2 m³ d'eaux requises pour que mes quelque 531'302'400 fragments de valeur coulent¹ par la geule de dizaines de faux-parleurs... en souvenir d'une légende. J'aurais continué à prendre le courant, fruit d'un travail persistant, acharnement d'anonymes ingénus, pour acquis.

En souvenir de cet entretiens monumental, au nom d'un feu perpétuel et de sa chaleur conditionnelle, et surtout en réminiscence de la mémoire des corps, celles des têtes comme des territoires (qui a engagé ce feu et qui l'enterrera).

La légende évoque tel condamné qui, en route vers la grand chute, joua son sort sur un fiddle désaccordé, tendu par ses bourreaux pour l'improbable suite du monde.

Des américains francophones la racontent et la jouent toujours, d'Acadie en Louisiane². Ce soir encore retentira son dernier cri.

¹Merci à Antoine Beaulieu-Claveau, Coordonateur à Hydro-Québec, pour les données utiles au calcul.

²André Gladu, Le reel du pendu, ONF, 1972, www.onf.ca/film/reel_du_pendu/ 



Rouzbeh Shadpey

Rouzbeh Shadpey est un artiste et musicien basé à Montréal, travaillant à travers le son, l’écriture et la performance. Sa pratique et sa pensée sont formées par son parcours universitaire en médecine, en psychiatrie et en musique, par l’expérience vécue d’un corps faillible et par la profonde sagesse de sa grand-mère Nargues. Sa recherche artistique actuelle explore l’anesthétique subclinique de la maladie, la voix de l’intelligence artificielle, et les architectures décoloniales nerveuses. Rouzbeh est actuellement en résidence d’atelier au Centre MAI et à performer et exposer son travail à Mutek Montréal, Studio XX, la Serre, Suoni Per il Popolo, et au Centre Phi. Sa musique, sous l’identité GOLPESAR, est parue chez Dream Disk Lab et Opal Tapes.

Programme 
A Body Without, and in Need (15’)

Extraits spatialisés, 2020-2021

Prothèses sonores pour corps défaillants



Crédit photo : William Sabourin

Erin Gee

Erin Gee (Montréal, 1983) est une artiste qui créée des œuvres basée sur la sensualité critique, kes dispositifs haptiques, la communication et la présence dans les architectures numériques et sonores. S’inspirant de la voix humaine en tant qu’objet conceptuel, elle utilise les vibrations des cordes vocales comme un système de données qui s’inscrit dans une structure de pouvoir plus grande, en lien avec l’étude des genres. Elle est connue pour utiliser des capteurs physiologiques pour générer des algoritmes et elle est une experte en biofeedback. Son travail en composition pour la voix, performance en réseau ou en robotique a pu être vu lors d’expositions solos à la MacKenzie Art Gallery (CA), chez Hamilton Artists Inc (CA), et aussi lors de festivals et d’expositions de groupe comme le LEV Festival (ES), MUTEK (CA), à la Fonderie Darling (CA), à la Biennale de Toronto (CA), au festival Elektra (CA), et à Ars Electronica, entre autres.

Programme *création
We as Waves (15’)


We as Waves est une performance en solo qui combine une gestuelle hypnotique et des regards intenses avec différents éléments sonores (suggestions verbales, murmures, etc.) adaptés des techniques de l’ASMR (Réponse autonome du méridien sensoriel). La performance devient un provoquant jeu de rôle à la première personne. 





14 octobre 2021

Soirée 4
Bloc_3


1345 Ave. Lalonde, Montréal

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Un billet donne accès aux blocs 1, 2 et 3

Xavier Madore

Compositeur et vidéaste, Xavier Madore vit et travail à Montréal. Il est également cofondateur de l’entreprise de captation audiovisuelle « La Conserve Média ». Il est diplômé du Conservatoire de Musique de Montréal en composition électroacoustique; ses réalisations sont axées sur la recherche de structures discursives et préconisent un discours aux gestes aticulés. Son travail a été primé dans le cadre de plusieurs concours de composition de renommée internationale et il a été présenté dans plusieurs festivals au Canada, aux États-Unis, en France, en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Grèce et en Suède.

Programme
Écran-mosaïques (18’16”)


Au cours d’un séminaire d’analyse ayant comme sujet : De la grammaire cinématographique à la musique acousmatique : Écritures et structures, je me suis particulièrement intéressé à l’efficacité perceptive de l’arrimage sonore et spatiale de certains procédés d’écran fragmenté (split-screen).

Entamée lors d’une résidence de recherche & création à l’Elektronmusikstudion (EMS) de Stockholm, et complétée au Conservatoire de Musique de Montréal (CMM), Écran Mosaïque (du procédé du même nom) tente une transposition des divers découpages diégétiques et géométriques possibles d’un cadre visuel à une répartition d’éléments sonores variés dans l’espace de diffusion.





France Jobin

France Jobin, artiste audio/installative/compositeure de film et commissaire, réside à Montréal. Son art audio, qualifié de «sculpture sonore», se distingue par une approche minimaliste d’environnements sonores complexes à l’intersection de l’analogue et du numérique. Ses installations empruntent un parcours parallèle, intégrant des éléments musicaux et visuels inspirés par l'architecture des lieux. On peut «vivre l'expérience» de ses installations et concerts dans une variété d’espaces non conventionnels et dans des festivals de nouvelles technologies internationaux.

Jobin a produit de nombreux albums solos qui sont parus sous des étiquettes renommées dont popmusik records (JP), LINE (US), nvo (AT), Baskaru (FR), ATAK (JP), ROOM40 (AU) No-ware (CL-DE) et récemment Editions Mego. Ses oeuvres font également partie de nombreuses compilations.

Programme *création
La fluidité du temps n’existe pas (15’)


Le temps est mystérieux ; Je n'avais jamais réalisé à quel point jusqu'à ce que je l'étudie dans le contexte de la physique quantique. Le mystère provient d'une façon de penser pleine de bon sens - que le moment présent, que nous appelons « maintenant », n'est pas figé mais se déplace constamment dans la direction du futur. C'est ce que nous appelons l'écoulement du temps.

Ce concept de “bon sens” du temps est le suivant : imaginez une ligne avec une flèche pointant vers la droite, chaque point de la ligne représente un moment fixe, un triangle dessiné avec la pointe touchant la ligne représente le point en mouvement continu, le moment présent. Il est censé se déplacer de gauche à droite. Certains croient que des événements particuliers sont fixes et que la ligne elle-même les dépasse, de sorte que des moments du futur balaient le moment présent pour devenir des moments passés. Penser le temps comme une ligne implique simplement une séquence de points à différentes positions, de sorte que tout point en mouvement peut être considéré comme une séquence immobile de  “snapshots”, en fait, une version de lui-même, à chaque instant. Elle s'apparente à une séquence de photos fixes, projetées sur un écran. Collectivement, les images bougent mais individuellement, l'image ne change jamais.

Cette idée que le moment présent semble avancer dans le temps est définie par rapport à notre conscience. Mais notre conscience cependant, ne peut pas faire cela. Rien ne peut bouger d'un instant à l'autre, Exister du tout à un instant particulier signifie exister pour toujours. Notre conscience existe dans tous nos moments (de veille). Nous ne faisons pas l'expérience du temps qui s'écoule ou qui passe. Ce que nous expérimentons, ce sont des différences entre nos perceptions présentes et nos souvenirs présents de perceptions passées. Nous interprétons correctement ces différences, comme la preuve que l'univers change avec le temps. Nous les interprétons également de manière incorrecte, comme la preuve que notre conscience, ou le présent, est quelque chose qui se déplace dans le temps.

Le temps qui passe est intrinsèque au monde ; il naît du monde lui-même, des relations entre les événements quantiques qui sont le monde, et qui eux-mêmes engendrent leur propre temps.

La fluidité du temps n'existe pas, est ma tentative d’interpréter ce concept en son, en créant un pièce de musique, qui elle-même est créée à l'intérieur  d'un laps de temps…


Louis Dufort

Louis Dufort est un compositeur montréalais. Ses productions sont nombreuses et de factures multiples: support fixe, mixte avec traitement en direct, musique visuelle et installation. Il reçoit plusieurs commandes de divers ensembles et organismes de musique : ACREQ, SMCQ, Akousma, Chants libres, Codes d’accès, ECM, Quasar, Quatuor Bozzini, Ubisoft, Musée Pointe-à- Callière, ZKM, Sixtrum et Radio- Canada. Il est également collaborateur régulier de la Compagnie Marie Chouinard depuis 1996. En 2018, il compose la bande sonore pour le film La chute de l’empire américain de Denys Arcand. Parallèlement à son travail de créateur, Louis Dufort enseigne la composition au Conservatoire de musique de Montréal et est directeur artistique du festival Akousma. En février 2018, il reçoit le Prix Opus 2016-17: Directeur artistique de l’année pour le festival Akousma 13.

Programme
Monts-Valin 2021 (11’36)

À partir de prises de son, cette pièce s’inspire d’une collection de moments prégnants vécus lors de mes nombreuses randonnées pédestres aux Monts-Valin situés au Saguenay.  Ces moments présentent une large palette d’états de conscience qui vont de la jouissance pure, à la fébrilité grisante, le tout sous-tendu par la beauté et la complexité holistiques de la nature.  Ce qui me fascine également est qu’indépendamment de mes états de conscience, la forêt demeure souveraine, elle est là, neutre et abstraite, exposant sa beauté à travers sa lumière, ses couleurs, ses textures, ses mouvements et ses sons. Conséquemment, la forêt devient musique.

Monts-Valin a été composé sur le système octophonique du centre d’expérimentation musicale de Chicoutimi lors d’une résidence et de mentorat (Achicoutimatique) et créer au même endroit le 12 août 2021.  Depuis, l’œuvre a été retravaillée et spatialisée pour 16 haut-parleurs tout spécialement pour Akousma.



Crédit photo : Valérian Mazataud



15 octobre 2021

Soirée 5 - 19h
Bloc_1

PIONNIÈRES ET FONDATEURS


1345 Ave. Lalonde, Montréal

Veuillez noter qu’il est possible de vous procurer un PASSEPORT AKOUSMA pour les concerts donnés à l’Usine C les 13, 14 et 15 octobre  (choisissez d’abord une date, puis l’option passeport sera disponible).
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Micheline Coulombe Saint-Marcoux

Spatialisée par Yves Daoust

Micheline Coulombe Saint-Marcoux est née à Notre-Dame-de-la-Doré, dans la région du Lac-Saint-Jean, au Québec, le 9 août 1938. Son enfance tout près de la nature, et la maison familiale où l’on chantait toujours, vont marquer sa manière d’explorer la voix (Arksalalartôq) et d’évoquer les paysages naturels (Moustières) dans ses dernières œuvres électroacoustiques.

En 1965 elle étudie avec Tony Aubin à l’Académie internationale d’été de Nice (France) où elle remporte le Prix René-Poire, son premier prix en composition. En 1967, elle obtient un premier prix en composition au Conservatoire de musique de Montréal avec Modulaire, une œuvre pour orchestre et ondes Martenot, et l’Académie de musique de Québec (AMQ) lui décerne le Prix d’Europe (de composition) qui, pour la première fois, est remis à une femme.

En 1968, à la suggestion de Iannis Xenakis, Micheline Coulombe Saint- Marcoux s’envole vers Paris pour étudier la musique électroacoustique avec le Groupe de recherches musicales (GRM). Elle travaille alors avec François Bayle, Guy Reibel et Henri Chiarucci. Elle suit aussi le cours de Pierre Schaeffer au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, ainsi que des leçons privées de composition avec Gilbert Amy et Jean-Pierre Guézec.

En novembre 1969, elle co-fonde le Groupe international de musique électroacoustique de Paris (GIMEP) avec cinq autres jeunes compositeurs (Eduardo Bértola, Joanna Bruzdowicz, Pierre Boeswillwald, Dieter Kaufmann et Jacques Lejeune). Entre 1970 et 73, le GIMEP présentera des concerts en Europe, en Amérique du Sud et au Canada.

À son retour à Montréal en juillet 1971, Micheline Coulombe Saint-Marcoux se joint au Conservatoire de musique de Montréal. Elle y enseignera jusqu’à sa mort en 1985.

Programme
Contrastances (6’34’’)

Conçue à partir d’un matériau assez restreint, cette étude consiste en une juxtaposition de moments dont les effets de contrastes sont produits par des traitements différents du son. Chaque moment vise à mettre en évidence certaines caractéristiques sonores, créant ainsi un jeu constant d’oppositions.

Contrastances a été réalisée en février 1971 dans un studio privé à Paris (France) et a été créée le 1er avril 1971 au Musée d’art moderne, à Paris (France).





Gisèle Ricard

Spatialisée par Monique Jean

Née dans une famille de «violoneux» où il manquait quelqu’un sur le banc du piano, Gisèle Ricard est devenue pianiste par nécessité. Au milieu des années 1960, elle entreprend des études en interprétation et en pédagogie musicale à l’École de musique de l’Université Laval à Québec. C’est là qu’elle s’initie à la composition électroacoustique. Créé en 1969 par Nil Parent, le Studio de musique électronique de l’Université Laval (SMEUL) est un lieu sans égal pour les «expérimentalistes» francophones du Québec. Au tournant de l’année 1974, Ricard cofonde, avec Parent, Marcelle Deschênes et Jean Piché, le Groupe d’interprétation de musique électroacoustique (GIMEL).

Cet ensemble donne des concerts au Québec et en Ontario avant de se rendre en Europe en mars 1976 pour une série de performances et d’ateliers-rencontres. En 1978 Ricard participe à la fondation de l’Association de musique actuelle de Québec (AMAQ). Elle s’associe ensuite à Bernard Bonnier avec qui elle crée le Studio Amaryllis. En 2002, elle se joint à Erreur de type 27 (E27) à titre de directrice générale et de directrice artistique, ce jusqu’en 2008.

Programme
Je vous aime (13’08’’)

Musique électroacoustique nuptiale.

Créé le 8 mai 1987: Concert d’après-midi, Faculté de musique — Université de Montréal, Montréal (Québec)





Marcelle Deschênes 

Spatialisée par Louis Dufort

Compositrice, pianiste, pédagogue et artiste multimédia, née à Price (Québec) en 1939.

Maîtrise et scolarité de doctorat en composition, avec Jean Papineau- Couture et Serge Garant à l’Université de Montréal (1963-68), puis séjour de travail et d’approfondissement à Paris au Groupe de recherches musicales de l’ORTF avec Pierre Schaeffer, François Bayle et Guy Reibel et à l’Université de Paris VIII (1968-71).

À Québec, de 1972 à 77, elle est chargée d’enseignement et de recherche en perception auditive, en pédagogie musicale pour les enfants et en techniques d’animation multi-art, au Studio de musique électronique de l’Université Laval (SMEUL) où elle cofonde le Groupe d’interprétation de musique électroacoustique (GIMEL).

De retour à Montréal, elle participe activement à la mise en place et au fonctionnement de divers organismes comme membre fondatrice et membre du conseil d’administration: ACREQ (Association pour la création et la recherche électroacoustiques du Québec), Action multimédia (avec la compagnie Écran humain), FATNA (Fondation pour l’application des technologies nouvelles aux arts) et Nexus (compagnie de création multimédia); membre fondatrice de la CÉC (Communauté électroacoustique canadienne). Elle a aussi été membre du conseil d’administration de la SMCQ (Société de musique contemporaine du Québec) pendant quelques années.

De 1980 à 97, elle enseigne à la faculté de musique de l’Université de Montréal, la composition électroacoustique et multimédia, la perception auditive et les techniques d’écriture électroacoustique. Elle met sur pied, développe et dirige un programme inédit en composition électroacoustique aux trois cycles (baccalauréat, maîtrise et doctorat).
Programme
deUs irae (19’45’’)

À Micheline Coulombe Saint-Marcoux, in memoriam (1985)

Présentée avec un multi-image réalisé avec Jacques Collin d’après des peintures de Liliane Fortier, David Morin, Michel Pigeon et Pierre Tabouillet. Une commande du Canadian Electronic Ensemble (CEE).


Akousma remercie Mario Gauthier pour le prêt de la bande originale.





15 octobre 2021

Soirée 5
Bloc_2

PIONNIÈRES ET FONDATEURS


1345 Ave. Lalonde, Montréal

Veuillez noter qu’il est possible de vous procurer un PASSEPORT AKOUSMA pour les concerts donnés à l’Usine C les 13, 14 et 15 octobre  (choisissez d’abord une date, puis l’option passeport sera disponible).
Achat de billets

Christophe Lengelé

Actuellement étudiant en doctorat en composition et création sonore à l'Université de Montréal, son domaine d’activité et de recherche englobe la spatialisation sonore, la composition et performance électronique, et plus particulièrement le développement d’outils et d’interfaces audio expérimentaux en temps réel sur des plateformes open source telles que SuperCollider.Après avoir étudié l'économie et le droit et travaillé en tant qu’analyste marketing dans des compagnies internationales durant quelques années, il a décidé de quitter le domaine commercial pour reprendre des études en composition électroacoustique (conservatoire Georges Bizet à Paris-20ème, Université Paris-Est Marne La Vallée).Il cherche à réunir les sphères de la composition et de l’improvisation spatiales, en se focalisant depuis 2011 sur le développement d’un outil numérique de performance spatiale, afin de jouer du lieu et de la musique en même temps.

Programme
Hommage à Robert Normandeau (10’)

La performance spatiale est réalisée à partir d’un instrument numérique, nommé Live 4 Life, que l’auteur développe régulièrement depuis 2011 sur SuperCollider, afin de jouer du lieu et de la musique en même temps. Le programme de performance spatiale est basé sur des boucles de paramètres pré-enregistrées et modifiables en temps réel à travers de multiples interfaces.La source sonore principale de cette performance est constituée de plusieurs centaines, voire milliers d’échantillons sonores, extraits de certaines œuvres du compositeur Robert Normandeau, en l’occurence Puzzles, Lieux inouïs, Clair de terre. Cette matière sonore est ré-agencée et triturée, notamment via les vitesses de lecture et de multiples effets multiphoniques, dont les paramètres sont décorrélés. La forme de la performance tend ainsi à ressembler à des expériences de vie, qui peuvent osciller lentement ou soudainement entre douceur et violence, des moments intenses et des périodes d’ennui et de tristesse. La machine est poussée jusqu’à ses limites de calcul et les vitesses de lecture des  échantillons sont modifiées frénétiquement, accélérant ou ralentissant ainsi la vie d’une masse d’objets sonores. Ce que j’appelle le souffle de la machine peut parfois être ressenti en surchargeant le CPU de l’ordinateur, ce qui a pour effet d’empêcher le déclenchement de nouveaux événements sonores.

Crédit photo : André Parmentier



Jean-François Denis

Jean-François Denis a découvert l’électroacoustique lors d’un cours d’été donné par Kevin Austin en 1981 à la Concordia University à Montréal. Épris, il poursuivit des études musicales au Mills College à Oakland (Californie, ÉU) avec David Rosenboom (maîtrise, 1984). Il pratique l’électroacoustique en direct, seul ou en ensemble et en différé pour la danse et l’interdisciplinaire de 1982 au milieu des années 90.

Il est le directeur de Diffusion i média (1989) qui produit et distribue les disques empreintes DIGITALes (1990), les disques SONARt (1992-95) et les disques No Type (2002-08).

En 1994, pour son engagement exceptionnel à l’égard des compositeurs canadiens, il reçoit le Prix Amis de la musique canadienne décerné par le Centre de musique canadienne (CMC) et la Ligue canadienne de compositeurs (LCC). En 1995, il reçoit le Prix Jean A Chalmers de composition musicale — Catégorie diffuseurs pour sa contribution à la diffusion de nouvelles œuvres (électroacoustiques) canadiennes. En 2011, il reçoit le Prix Opus 2009-10: Directeur artistique de l’année pour ses 20 ans de travail d’éditeur discographique.

Jean-François Denis est un des trois co-fondateurs et co-directeurs artistiques (1991-2008) et premier président (1991-2009) de l’organisme de concerts Réseaux des arts médiatiques.

Il a enseigné l’électroacoustique à la Concordia University (1985-89) à Montréal où il a organisé les séries de concerts du Groupe électroacoustique de Concordia (GÉC). Il a dirigé la publication des répertoires de la Magnétothèque du GÉC: Q/Résonance (1988) et Q/Résonance Addendum (1989). Jean-François Denis a été membre du comité organisateur du Festival/conférence 2001(-14) (Montréal, mai 1987). Il est membre fondateur (1986) et le premier président de la Communauté électroacoustique canadienne (CÉC) (1986-87; 1987-90) et a fondé et dirigé la publication de la CÉC Contact! (1988-90). Il a dirigé l’édition du GUIDE Diffusion! (1988) et du GUIDE >convergence< (1989) des Journées électroacoustiques CÉC.

Il a été boursier du ministère des Affaires culturelles du Québec (1988), du Conseil des arts du Canada (1988; 1989-90, 1993) et du gouvernement français (1990), et artiste en résidence au studio du Grame (Lyon, France, 1988), au programme des arts médiatiques au Banff Centre for the Arts (Banff, Alberta, 1989) et au studio du Collectif & Cie (Annecy, France, 1990).

Jean-François Denis est un compositeur agréé du Centre de musique canadienne (CMC) (1989) et membre de la Ligue canadienne de compositeurs (LCC) (1990).

Il a aussi siégé à plusieurs conseils d’administration: Conseil québécois de la musique (CQM) (plusieurs années, jusqu’en septembre 1998; 2009-10), Centre de musique canadienne — Région du Québec (2001-08), Centre de musique canadienne — National (2002-08), Et Marianne et Simon (fondateur, 2001-08), Les Filles électriques (fondateur, 2001-07), Fondation SOCAN (2003-09; vice-président 2009-12; président 2012-15; président sortant 2015-18), SODRAC (2009-18) et Association des professionnels de l’édition musicale (APEM) (président 2014-20).

Programme 
4 images (6’48’’)


Cette pièce est un «compromis audio» suite à une longue réflexion sur les écologies sonore et électroacoustique, propos et thème de la commande radiophonique. Un compromis car j’en étais venu à la conclusion que l’humain fesait déjà tellement de son et de bruit, qu’il avait un tel impact sur l’environnement, que ma contribution audible à l’écologie sonore ne pourrait être que du silence… Mais le silence n’est pas très radiophonique… Je ne voulais pas non plus faire «parler» d’écologie — l’art des sons n’a pas besoin de mots; écrire un texte plutôt que de «parler» — j’ai écouté les silences qui m’entourent. J’ai écouté des lieux qui sonnent, les ai captés au microphone et les ai assemblés — les ai «composés» — et les présente ici l’un à la suite de l’autre. C’est la plus belle chose que je pouvais faire.

4 images est une des six capsules de la série Écologie sonore commandées par l’émission Musique actuelle du Réseau FM de Radio-Canada à l’automne 1990. 4 images a été radiodiffusée le 28 octobre 1990 dans la cadre de l’émission Musique actuelle, réalisée par Hélène Prévost, du Réseau FM de Radio-Canada. La création en concert a eu lieu le 7 juin 1991 dans le cadre des 3es Journées électroacoustiques >>Perspectives->-> de la Communauté électroacoustique canadienne (CÉC) à la Concordia University à Montréal.



Robert Normandeau

Son travail de compositeur est principalement consacré à la musique acousmatique, quoiqu’il ait composé quelques œuvres mixtes. Plus spécifiquement, par les sonorités utilisées et les choix esthétiques qui la tendent, sa démarche s’inscrit dans un «cinéma pour l’oreille» où le ‘sens’ contribue à l’élaboration de ses œuvres tout autant que le ‘son’. Plus récemment Robert Normandeau a composé un cycle d’œuvres de musique immersive multiphonique pour dôme de haut-parleurs. À son travail de compositeur de musique de concert s’est ajouté, pendant une vingtaine d’années, celui de compositeur de musique de scène, pour le théâtre notamment.

Il a aussi œuvré comme directeur artistique pendant plus de vingt ans, notamment pour les séries de concerts Clair de terre (Association pour la création et la recherche électroacoustiques du Québec (ACREQ)) de 1989 à 93 au Planétarium de Montréal, et Rien à voir et Akousma (Réseaux) de 1997 à 2006.

Il est professeur de composition électroacoustique à l’Université de Montréal depuis 1999 après avoir obtenu le premier doctorat (1992) en composition électroacoustique de l’Université de Montréal, sous la direction de Marcelle Deschênes et de Francis Dhomont. Il y dirige le Groupe de recherche immersion spatiale (GRIS), qui produit des logiciels de spatialisation sonore.

Il a reçu trois Prix Opus décernés par le Conseil québécois de la musique (CQM) dont deux en 1999 («Compositeur de l’année» et «Disque de l’année — Musique contemporaine» pour son disque Figures) et un en 2013 («Disque de l’année — Musique actuelle, électroacoustique» pour son disque Palimpsestes). L’Académie québécoise du théâtre (AQT) lui a décerné deux Masques «Meilleure musique de théâtre», le premier en 2002, pour la pièce Malina et le second en 2005, pour la pièce La cloche de verre, toutes deux dirigées par la metteure en scène Brigitte Haentjens.

Robert Normandeau est lauréat des concours internationaux Ars Electronica, Linz (Autriche, 1993, Golden Nica en 1996), Bourges (France, 1986, 88, 93), Fribourg (Suisse, 2002), Luigi-Russolo, Varese (Italie, 1989, 90), Métamorphoses, Bruxelles (Belgique, 2002, 04), Musica Nova, Prague (République tchèque, 1994, 95, 98, 2012, 13), Noroit-Léonce Petitot, Arras (France, 1991, 93), Phonurgia Nova, Arles (France, 1987, 88), Stockholm (Suède, 1992) et Giga-Hertz (Karlsruhe, 2010).

Il a reçu des commandes d’œuvres du The Banff Centre for the Arts, BBC, CKUT-FM, Codes d’accès / Musiques & Recherches, Jacques Drouin, Les événements du neuf, Groupe de recherches musicales (GRM), Groupe de musique expérimentale de Marseille (GMEM), Terri Hron, Claire Marchand, Musée d’art contemporain de Montréal (MAC), Open Space Gallery, Orchestre symphonique de Montréal (OSM) / Société de transport de Montréal (STM), Arturo Parra, Société Radio-Canada, Réseaux, Sonorities Festival, Vancouver New Music et Zentrum für Kunst und Medientechnologie (ZKM).

Il a été compositeur invité à Banff (Canada, 1989, 92, 93, 2012), Bangor (Pays de Galles, RU, 2008), Belfast (Irlande du Nord, RU, 1997), Bourges (France, 1988, 99, 2005), Huddersfield (Angleterre, RU, 2015), Karlsruhe (Allemagne, 2004, 05, 10, 11), Mons (Belgique, 1996), Morelia (Mexique, 2013), Ohain (Belgique, 1987, 2007), Oslo (Norvège, 2015), Paris (France, 1990, 94) et Santiago (Chili, 2013).

Le deux pièces présentées à Akousma 17 sont publiées sur son CD “Mélancolie”, paru en septembre 2021 chez empreintes DIGITales.

Programme *création
1. L’engloutissement (16’25’’)

2013-17, 19
À Trudy Crane

Le titre L’engloutissement m’est venu de la lecture du livre de Francisco Goldmann, Say Her Name, lu au Mexique où le livre se déroule en grande partie. Récit de la mort de sa jeune femme survenue sur le bord de la mer, ce livre m’a renvoyé à un événement personnel survenu à l’été 2012 où, bien qu’excellent nageur, j’ai failli me noyer. L’engloutissement est celui ressenti dans l’eau, prisonnier de l’eau où, à trois reprises, je suis arrivé à remonter à la surface, pour ensuite redescendre vers le fond, coincé dans une structure trop lourde. C’est une expérience que je n’avais jamais vécue et qui, curieusement, était exempte de la peur qu’on peut imaginer ressentir dans de telles circonstances. Je m’en suis finalement tiré sain et sauf, avec une migraine intense. Le seul traitement sonore utilisé ici a été l’extrême ralenti. C’est un hommage à l’artiste américain Bill Viola, dont la rétrospective vue au Grand Palais à Paris en 2014 m’a profondément touché. L’engloutissement est une œuvre immersive, destinée à être présentée dans un dôme de haut-parleurs.


2. Ravissement (15’21’’)

2019-21
À Jorane

Le mot ravissement renvoie à deux sens: celui, spirituel qui consiste à être transporté dans un monde surnaturel et celui de ravir, d’enlever. Sur le plan musical, cette pièce emprunte l’idée du laminage, qui est, d’une part, un procédé de fabrication par déformation plastique et d’autre part, au figuré, l’action de réduire très fortement l’importance de quelque chose ou de quelqu’un. Ce qui est déformé ici, c’est le temps. Le temps et les spectres sont étirés ici au-delà des seuils de perception. Et au figuré, ce qui est réduit, ce qui est ravi, c’est l’identité des sources musicales utilisées. En 2018, j’ai été invité à collaborer au plus récent projet de la chanteuse et violoncelliste Jorane. Mon travail de composition consistait à traiter en temps réel le matériel musical de la soliste, des chanteuses et du quatuor à cordes. C’était un retour au temps réel pour moi, qui avait été au cœur de mes premières expérimentations électroacoustiques et que j’avais un peu délaissé au cours des trente dernières années… Cette pièce est le résultat d’un mélange entre les matériaux créés pour le spectacle présenté en mars 2019 et ceux qui ont été générés lors de deux résidences de création. La première a eu lieu au Virginia Center for the Creative Arts (VCCA) à Amherst (Virginie, ÉU) en octobre 2019, alors que la seconde a eu lieu à Nice en novembre 2019. Le ravissement comprend neuf mouvements: L’arrivée; Le doute; La crainte; L’extase; L’agitation; L’appel; Le détachement; Le ravissement; La disparition.


Gilles Gobeil 

Après des études en techniques d’écriture, Gilles Gobeil a complété une maîtrise en composition à l’Université de Montréal auprès de Serge Garant. Lors de ses dernières années d’études, il a été initié à la musique électroacoustique avec Marcelle Deschênes et Francis Dhomont. Cette découverte lui a donné le désir de s’investir totalement dans la recherche de formes et de timbres inouïs, en explorant et en maîtrisant toute la gamme des outils offerts par le studio. Sitôt ses études complétées, il s’est consacré presqu’exclusivement à la musique acousmatique et à la musique mixte. Sa pratique se rapproche de ce que l’on nomme ‘cinéma pour l’oreille’. Plusieurs de ses pièces s’inspirent d’œuvres littéraires et tentent à leur tour de donner à voir en suscitant l’émergence d’un maximum d’images mentales. Bien que son œuvre soit constituée principalement de musiques acousmatiques et mixtes, il a également touché à la danse et au cinéma. On décèle souvent dans son travail les traces de son expérience du monde instrumental.

Son travail a obtenu une reconnaissance internationale et s’est mérité de nombreux prix et distinctions, entre autres aux concours Ars Electronica (Autriche), Bourges (France), Ciber@RT (Espagne), CICEM (Monaco), CIME, CIMESP (Brésil), Destellos (Argentine), Luigi-Russolo (Italie), Métamorphoses (Belgique), Musica Nova (République tchèque), Música Viva (Portugal), SOCAN (Canada) et Stockholm Electronic Arts Award (Suède).

Il est régulièrement invité à faire des résidences à l’étranger afin d’y réaliser de nouvelles compositions (Allemagne, Belgique, Brésil, Luxembourg, France, Portugal, Suède). De 2005 à 17, un lien tout particulier s’est développé avec le Zentrum für Kunst und Medientechnologie (ZKM) à Karlsruhe (Allemagne) où il a effectué un grand nombre de résidences. En 2008, il a été compositeur invité du DAAD — Berliner Künstlerprogramm (Allemagne). Dès 2011 Gilles Gobeil a effectué plusieurs tournées de concerts au Royaume-Uni, en Allemagne, au Canada et aux États-Unis d’Amérique afin de présenter sa trilogie d’œuvres pour ondes Martenot et sons fixés avec l’ondiste Suzanne Binet-Audet.

Il a reçu des commandes de plusieurs groupes et institutions, dont Codes d’accès (Montréal), DAAD (Allemagne), empreintes DIGITALes (Montréal), Groupe de musique expérimentale de Bourges (GMEB, France), Groupe de recherches musicales (GRM, France), Musiques & Recherches (Belgique), Société Radio-Canada (SRC), Totem contemporain (Montréal) et ZKM (Allemagne), ainsi que des commandes personnelles de Uli Aumüller, Folkmar Hein, Camille Mutel et Oscar Wiggli et des interprètes Suzanne Binet-Audet, Yves Charuest, Arturo Parra et Rick Sacks.

Une collaboration particulière avec le guitariste, improvisateur et compositeur René Lussier a donné naissance au disque intitulé Le contrat. Parmi ses six disques solos, tous publiés chez empreintes DIGITALes, trois ont été finalistes aux Prix Opus du Conseil québécois de la musique (CQM) alors que son disque Trilogie d’ondes a obtenu le Prix Opus 2004–05.

De 1991 à 2017, il a été professeur de Technologies sonores au Cégep de Drummondville et a également été compositeur invité à l’Université de Montréal et au Conservatoire de musique et d’art dramatique de Montréal.

Gilles Gobeil est membre de la Communauté électroacoustique canadienne (CÉC), compositeur agréé du Centre de musique canadienne (CMC) et co-fondateur de Réseaux, un diffuseur d’événements en arts médiatiques.

Programme *création
1. Sentinelle (15’31’’)

2019-2020
1er prix, catégorie musique mixte
au concours international Musica Nova de Prague en 2020 

Sentinelle est une composition pour saxophone alto et sons fixés. C’est un modeste hommage au film « 2001 : Odyssée de l’espace » (1968) de Stanley Kubrick afin d’en souligner le  50ième anniversaire. Cette composition a été réalisée dans les studios de Musiques et Recherches (Belgique), à l’Universitade Catolica do Porto (Portugal) et au studio du compositeur. La pièce a reçu le support du Conseil des arts du Canada. Merci à Yves Charuest (saxophone alto).



2. Un cercle hors de l’arbre (10’28’’)

Pour sons fixés
2014-15
À Flo Menezes

Librement inspiré du film La Jetée (1962) de Chris Marker (1921-2012).

Un cercle hors de l’arbre a été composée dans les studios PANaroma de l’UNESP à Sao Paulo au Brésil, avec le support du Conseil des arts du Canada (CAC).

La pièce a obtenu le Second Prix au 8e concours de composition électroacoustique Destellos à Mar Del Plata, Argentine, en 2015.



Crédit photo : Isabelle Gardner