30 octobre 2025
Soirée 2 -
20h
Bloc_1

1345 Ave. Lalonde, Montréal, QC H2L 5A9
Ana María Romano G. (co)
Ana María Romano G. est compositrice, artiste sonore-interdisciplinaire, enseignante et chercheuse colombienne. Ses créations se situent à l’intersection du son et de la technologie, questionnant l’écoute, l’espace, le corps, le genre et la sexualité, l’improvisation, l’expérimentation, le paysage sonore, le bruit, les relations interespèces, l’érotisme et les affects.Ses recherches proposent d’élargir chaque œuvre afin qu’elle puisse emprunter de nouveaux chemins (installation, répertoire en ligne, concert, archive, support fixe/pièce mixte, arts de la scène, radio). Elle accorde une grande importance aux espaces collaboratifs-collectifs ainsi qu’aux dialogues interdisciplinaires et intergénérationnels. Elle considère les dimensions politiques et la création comme indissociables.
Elle a mené une recherche approfondie sur Jacqueline Nova, compositrice incontournable de la musique électroacoustique colombienne. Elle mène actuellement une recherche sur les figures de proue de la musique électronique en Amérique latine.
Professeure à l’Université El Bosque. Elle coordonne la plateforme féministe En Tiempo Real. Co-fondatrice de Paisajistas Sonoras. Elle a participé à la gestion de l’espace numérique GexLat–Genre–Expérimentation–Amérique latine et du Réseau de compositrices latino-américaines redcLa.
Elle mène régulièrement des activités artistiques et académiques en Colombie et à l’international.
Programme
De que las hay las hay (2022–2025)
Dans mes créations récentes, le besoin de les déployer et de les faire évoluer s’est accentué. Ainsi, l’œuvre De que las hay las hay a connu une première présentation sous forme d’installation sonore (2022), puis s’est déployée en concerts, en ligne sous forme de répertoire, en performances, en archive. Ce que nous écoutons ici est l’expansion de l’œuvre en une pièce électroacoustique sur support fixe (2025).L’œuvre invite à écouter dans les dimensions les plus larges possibles, en tissant les univers des voix humaines avec ceux des plantes et tout ce qui émerge de ces rencontres. Elle s’inspire principalement de la nécessité de revendiquer la figure de la sorcière à travers l’écoute, les rencontres et l’oralité. La sorcière que cette œuvre met en avant est celle qui acquiert ses savoirs par la pratique, en collectif, en échange avec d’autres sorcières ; celle qui trouve dans l’oralité un moyen actif de transmission de ces connaissances et une ressource précieuse pour les préserver à travers le temps. Ce sont des sorcières qui écoutent les secrets des plantes...
Pour moi, il est fascinant d’entrelacer la création avec les présences/voix d’autres femmes. Pour cette œuvre, je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers les sorcières qui ont partagé leurs savoirs, leurs silences, leurs intonations, leurs secrets, leurs présences sonores et affectueuses : Adina Izarra, Ana Mora, AngieFigueredo, Aniara Rodado, Candida Ferreira, Carmen Caro, Diana Restrepo, Diana Vergel, Elena Villamil, Emi Bahamonde, Isabel Nogueira, Laura Valbuena, Laura Wiesner, Laura Zapata, Liliana Alpala, Liliana Vargas, Lina Cabrera, Marcela Gómez, Marcela Perrone, Marcela Romano, Marcia Cabrera, Maria Teresinha da Silva, Marta Cabrera, Natalia Quiceno, Sara Fernández, Susana Restrepo, Vanessa Villegas, Ximena Alarcón, Zoila Arias et Zoitsa Noriega.
Je remercie également profondément les plantes qui nous transmettent leurs secrets et leurs pouvoirs de guérison : Absinthe, Acacia de l’Inde, Achillée millefeuille, Ail, Aloe vera, Alstroemeria, Anis, Artichaut, Basilic, Boldo, Cacao, Calendula, Cannelle, Canelón, Capillaire, Camomille, Citron jaune/vert, Citronnelle, Clous de girofle, Coca, Copal, Figue, Fleur d’oranger, Gingembre, Hibiscus, Jasmin, Lavande, Lin, Limonaria, Mangue, Marguerite, Menthe, Menthe pouliot, Menthe verte, Millepertuis, Noix, Noix de coco, Oignon rouge, Orange, Origan large, Paico, Passiflore, Pate gallina, Persil, Pétales de rose, Piment, Pin, Poire, Poivre, Pomme, Pomme de terre, Prêle, Raisin, Romarin, Rue, Sauge, Sureau, Thé, Thym, Tote, Verveine citronnée.
Nous remercions notre partenaire No Hay Banda qui a permis la venue à Montréal de l’artiste.


Crédit photo : Fede Kaplun
Joseph Sannicandro (us)
Joseph Sannicandro est un écrivain et artiste basé à Montréal qui se concentre sur le travail créatif et la culture (im)populaire, avec une attention particulière portée au son. Il est cofondateur du blogue musical A Closer Listen, producteur du podcast Sound Propositions et enseigne actuellement les études médiatiques à SUNY Purchase. Ses compositions musicales et ses projets d'art sonore ont été publiés par des labels internationaux, diffusés sur des radios communautaires et internet, présentés dans des festivals comme Suoni per il Popolo à Montréal, ainsi que dans des galeries et musées comme IKLEKTIK (Londres), Diagonale (Montréal), le Museo del Sannio (Bénévent, Italie) et le Musée du cinéma d'Istanbul.Programme
[à venir]

Crédit photo : Rachel Efruss
Rehab Hazgui (tn/ca)
Rehab Hazgui est compositrice et artiste sonore. Ses œuvres explorent les moyens d’apprendre de nouvelles formes de langage à travers l’écoute consciente et la relation que les êtres entretiennent avec leur culture, leur héritage, leur société et leur paysage, envisagés comme des participants vivants et impliqués. Ses recherches examinent les manières dont le son émerge au sein de paysages dynamiques qu’ils soient biologiques, géophysiques ou issus des transformations humaines. Sa pratique explore avant tout l’acte d’écouter, envisagé comme une expérience qui façonne notre perception de l’espace, nourrit notre relation à celui-ci et révèle la profondeur de l’engagement que l’ouïe instaure avec le monde.Programme
Chôra (création) 10’00”
Chôra explore le son comme matrice perceptive, un espace réceptif où émergent les phénomènes sonores sans jamais se réduire à eux. L’installation propose des paysages sonores en constante transformation, qui s’inscrivent dans la mémoire de l’auditeur tout en modulant sa perception de l’espace et du temps. Chaque séquence agit comme une empreinte fugitive, révélant la manière dont l’écoute fait advenir la présence et structure notre rapport au monde. L’oeuvre interroge la tension entre le lieu et ce qui s’y manifeste, la mémoire et la perception, soulignant que le son, comme la chôra, est à la fois condition et révélateur de l’expérience sensible. Ce travail a été conçu exclusivement pour Akousma.
