Festival Akousma


On vous donne rendez-vous pour l’édition 2025 du festival (Akousma 21), les 29, 30 et 31 octobre prochains.



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29 octobre 2025

Soirée 1 - 
20h
Bloc_1




1345 Ave. Lalonde, Montréal, QC H2L 5A9


Concours de composition JTTP 2025


Le concours Jeu de temps / Times Play de Communauté électroacoustique canadienne (CEC) met en valeur de nouvelles œuvres électroacoustiques produites par des compositeurs, compositrices et artistes sonores, jeunes ou émergent.e.s, du ou vivant au Canada.




Vivian Li (cn/ca)

Récemment diplômée de l'Université de Montréal,Vivian Li est une artiste sonore et compositrice basée à Tiohtià:ke/Montréal dont le travail explore l'interaction entre la mémoire, la présence et la nature éphémère de l'expérience vécue. À travers des enregistrements sur le terrain, des techniques radiophoniques et la composition spatiale, elle construit des environnements sonores immersifs qui oscillent entre le documentaire et la poésie, où les rires, la pluie et les conversations à demi entendues deviennent des archives résonnantes de l'expérience vécue. Elle a présenté ses œuvres dans des salles et des festivals nationaux et internationaux, tels que la Biennale de Karachi, Akousma (Montréal), MUTEK(Montréal), Pique (Ottawa), Sound Art Lab (Struer), Inkonst (Malmö), Eastern Bloc(Montréal), perte de signal (Montréal), Kwia (Berlin) et Fondation Phi x Nuit Blanche (Montréal).


Programme

Sonic Memories of Fleeting Times | 流声逝忆 (2025) 15’00”

Sonic Memories of Fleeting Times | 流声逝忆 est une pièce acousmatique multiphonique spatialisée, avec une approche documentariste, explorant les thèmes de l’intimité, de la mémoire et du temps à travers une esthétique inspirée du radio art. L’œuvre s’appuie sur des enregistrements sonores autobiographiques, capturant des moments à la fois banals, intimes et profondément personnels, pour créer une expérience immersive où l’auditeur.e est transporté.e dans une autre réalité, un autre espace-temps.

*

A collection of lived experiences—
laughter, rain, eavesdropped conversations—
preciously fading, as they form.

To remember is to listen closely,
before they recede into the realm of memories.

~ ~ ~

“The curated recording is a hedge against mortality, the fragility of memory, and the ever-receding substance of history.” — Jonathan Sterne



Crédit photo :  Madeleine Roy




Bruno Belardi (it)

Bruno Belardi est un musicien et compositeur napolitain. Il étudie la contrebasse classique et explore la musique électronique sous la direction d'Elio Martusciello au Conservatoire San Pietro a Majella de Naples. Ses œuvres ont été présentées dans des festivals tels qu'Artescienza (Italie), Tempo Reale (Italie), Apnées – Paysages | Composés (France), Lisboa Incomum – Projecto DME (Portugal), Overdrive NYC (États-Unis) et Ignite the Arts Festival (Canada). Ses pièces acousmatiques ont été finalistes au MA/IN (2024), à Musicacoustica Hangzhou (Chine, 2024), à Soundcinema Düsseldorf (Allemagne, 2024) et au Concurso Destellos (2024). Bruno a également été primé au concours Totem Électroacoutique (2025) et à Landscape (2024).

Programme 
Gaman  11’01”
Pièce lauréate du Prix Akousma au concours Totem Électroacoustique 2025

Gaman est un concept japonais qui évoque la résilience, la persévérance et la force tranquille nécessaire pour affronter l'adversité. Cette pièce explore non seulement les limites de cette endurance, mais aussi sa fragilité, suggérant que, dans la tension entre résistance et effondrement, une forme de beauté ou de force intérieure peut émerger.

D'un point de vue compositionnel, la pièce s'articule autour de forts contrastes dynamiques : des moments de suspension et d'immobilité sont entrecoupés de brusques explosions sonores. Cette alternance reflète la lutte intérieure entre le maintien de l'équilibre et l'accablement face aux pressions extérieures.

La spatialisation joue un rôle crucial, contribuant à façonner un espace d'écoute qui reflète le chaos ambiant, tout en retraçant les efforts de l'auditeur pour y rester ancré.

La matière sonore provient entièrement des instruments acoustiques de Productions Totem Contemporain (PTC).

Nous remercions l’Institut culturel italien de Montréal, qui a rendu possible la présence de l’artiste au festival.




Philippe Macnab-Séguin (ca)

Philippe Macnab-Séguin est un compositeur de musique instrumentale, électroacoustique fixe et mixte, dont l’œuvre combine, entrecroise et diffracte des styles variés à travers le prisme des nouvelles technologies médiatiques telles que l’audio spatial, l’électronique en direct, la vidéo et les applications pour smartphone. Sa musique reflète un parcours éclectique allant du métal et du jazz à la percussion sud-indienne, en passant par le chant et l’arrangement Barbershop, ainsi que la production glitch et pop expérimentale.

Avec le producteur Nicolas Gaumond, il forme le duo prog-pop Greetings From The Hole. La sonologie auditive, une méthode phénoménologique d’analyse musicale, occupe une place importante dans ses recherches. Il a reçu plus de 25 bourses et distinctions pour son travail, notamment le Prix d’Europe, un prix BMI, le 2ᵉ prix du Concours Graham Sommer pour jeunes compositeurs, quatre prix SOCAN pour jeunes compositeurs, un prix JTTP, ainsi que des financements du CRSH et du FRQSC. Il est titulaire d’un doctorat en composition musicale de l’Université McGill, obtenu sous la direction de Jean Lesage.

Programme
Gone for Eggs 23’34”

“Tout comme la vie est en gestation dans l’œuf, dans des rituels de guérison anciens, les initiés se réfugiaient dans une grotte ou un trou sombre pour “incuber” jusqu’à ce qu’un rêve de guérison les fasse renaître dans le monde supérieur, de la même manière que le poussin sort de l’œuf.” —Le livre des symboles, The Archive For Research In Archetypal Symbolism

Chaque nuit, nous faisons l’expérience d’un aperçu de la mort lorsque nous perdons conscience dans les profondeurs du sommeil. Chaque matin, nous renaissons. Gone For Eggs part de ce fait pour explorer l’oscillation entre le jour et la nuit, la conscience et l’inconscience, la vie et la mort. Les textes ont été écrits par Philippe Macnab-Séguin et Nicholas Papaxanthos; portions du Livre des symboles reproduites avec l'autorisation de The Archive For Research In Archetypal Symbolism.


Crédit photo : Clayton Kennedy


29 octobre 2025

Soirée 1 - 
21h
Bloc_2




1345 Ave. Lalonde, Montréal, QC H2L 5A9


Stéphane Roy (ca)

Stéphane Roy est compositeur en art acousmatique. Il emploie une démarche plasticienne qui lui permet d’extraire après une longue exploration du matériau sonore des propriétés expressives qui se matérialisent dans ses œuvres par une écriture du tragique, et parfois de la démesure, ainsi qu’une tension dramatique soutenue.

Stéphane Roy est aussi musicologue, il est l’auteur de plusieurs articles et d’un ouvrage sur l’analyse de la musique électroacoustique (L’Harmattan, Paris, 2003) qui lui a valu en 2005 le Prix Opus 2003-04 du Livre de l’année. En 2021, c’est son album, L’inaudible, qui a obtenu le Prix Opus 2019-20 dans la catégorie Album de l’année – Musiques actuelle, électroacoustique. Stéphane Roy a par ailleurs remporté des prix et des mentions lors de concours de composition électroacoustique nationaux et internationaux. Ses œuvres ont été présentées à plusieurs reprises tant en Europe que dans les Amériques.

Titulaire d’un doctorat en composition électroacoustique et d’un PhD en musicologie de l’Université de Montréal, il a enseigné à l’Université de Montréal, à la Queen’s University (Ontario) et dans des conservatoires de musique, tant au Québec qu’à l’étranger.

Stéphane Roy est compositeur agréé au Centre de musique canadienne (CMC), membre de la Communauté électroacoustique canadienne (CÉC), et ses œuvres ont été éditées sous diverses étiquettes, notamment empreintes DIGITALes (Kaleidos, 1996; Migrations, 2003; L’inaudible, 2019; Coups de foudre, 2025). Il est présentement membre du conseil d’administration du Groupe Le Vivier.

Programme
Après, les cendres (2023) 15’19”

Après, les cendres est une œuvre acousmatique inspirée librement des poèmes ICBM (Intercontinental Ballistic Missile) et Nous sommes installés sous le tonnerre... tirés du recueil Pour les âmes (Typo, 1993) du poète québécois Paul-Marie Lapointe(1929-2011).

ICBM (Intercontinental Ballistic Missile) évoque une humanité bercée par le réconfort d’une sécurité illusoire. La métaphore du sommeil utilisée dans le récit symbolise la conscience anesthésiée devant l’impensable, comme l’expriment avec tant d’ironie les vers «Un bombardier repose à tes côtés / tes nuits sont assurées!». Quant au poème Nous sommes installés sous le tonnerre..., il annonce une prophétie terrible : «le signe de la foudre marque les hommes au jour le jour».

Les trois premières sections d’Après, les cendresnoir présage, chants de mines, mur des silences— reflètent la nature obsédante de cette fatalité et ses réminiscences dans le domaine du rêve. On y retrouve un univers introspectif incarné par des sons éphémères et furtifs, des mélodies tourmentées et des matières découpées par des mouvements spatiaux instables qui contribuent à créer un monde onirique.

La dernière section —incandescente fureur— s’amorce sur la prophétie réalisée. Jour de fureur!  Cette section se conclut sur la misère et les cendres laissées par la destruction, ainsi qu’une douleur lancinante parfaitement exprimée par ce vers bouleversant : «les enfants se recroquevillent comme des feuilles brûlées» (ICBM). On assiste alors à l’ascension d’une matière fine et évanescente, libérée de la gravité terrestre, comme ces âmes fauchées qui poursuivent leur route infinie.

Après, les cendres a été réalisée en 2023 au studio du compositeur avec l’aide duConseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).


Avec le temps... [extraits]  (2022-2024) 15’09”

•Tressaillement
•Errance
•Chute
•Fracture
•Fugacité

Le temps qui passe comme une caravane tranquille, ce flux perpétuel qui ne connait pas l’humain habité par sa conscience du passé-présent-futur, un mouvement que rien ne peut détraquer ou freiner, et qui s’écoule inexorablement par d’infinies petites tranches de «présent»: voilà la toile de fond sur laquelle se déroule nos existences.

Avec le temps... est une suite acousmatique multicanale (5.1) qui comprend neuf miniatures ayant leur identité temporelle propre. Ces miniatures peuvent être présentées à géométrie variable et assemblées dans un ordre différent à chaque diffusion pour mettre en relief de nouveaux rapports expressifs. Je laisse à l’auditeur le soin de déterminer de quelle temporalité relèvent ces différents moments. Mais au-delà de la thématique temporelle, il y a la musique qui domine le temps vécu par ses phonographies, ses mises en espace, ses silences porteurs de sens, son lyrisme et sa fureur.

Avec le temps... a été réalisée en 2022 et revue en 2024 au studio du compositeur à Brossard avec une aide en recherche et création du Conseil des arts du Canada (CAC). Elle a été éditée sous empreintes DIGITALes (Coups de foudre, 2025).

Texte complet sur electrocd


Crédit photo : Maddi Berger






Natasha Barrett (no/gb)

Natasha Barrett (NO/UK) est compositrice, artiste en nouveaux médias et chercheuse. Elle crée de la musique acousmatique, électronique et électroacoustique live, des installations sonores pour l'espace public et des œuvres audiovisuelles. Elle est reconnue pour son exploration du son 3D et de l'ambisonie. Elle est fascinée par les sons que le monde a à offrir : la nature, la culture, les gens, les lieux ; les nuances, les expressions humaines, les interprètes et leurs instruments, etc.

Dans sa musique, elle s'efforce d'exploiter l'énergie, la beauté et la brutalité unique de ces sons, qui trouvent tous leur place dans le grand projet musical. Outre sa carrière solo, elle collabore régulièrement avec des interprètes, des artistes visuels, des architectes et des scientifiques, s'appuyant souvent sur des données simulant ou créées par des processus du monde réel comme source d'exploration artistique. Parmi ses temps forts, on compte des œuvres audiovisuelles 3D avec l'OpenEndedGroup, basé aux États-Unis, des sonifications scientifiques et artistiques en collaboration avec des géoscientifiques, et des collaborations électroniques en direct avec des solistes et des ensembles tels que l'Ensemble l'Itinéraire (FR) et Cikada (NO). Elle est également codirectrice de l'ensemble de performance Electric Audio Unit (EAU), qui organise et présente des concerts de musique spatiale en Norvège.

Ses œuvres sont commandées et jouées dans le monde entier et ont été primées dans 35 concours internationaux, dont le plus prestigieux prix décerné aux compositeurs nordiques, le Prix de musique du Conseil nordique. Sa musique est publiée sur Persistence of Sound (Royaume-Uni), Sargasso (Royaume-Uni), Lawo (NO), Aurora (NO), empreintes DIGITALes (CA) et de nombreuses compilations. Elle a été professeure en Norvège et au Danemark.

Programme 
Dusks Gait  (2018) 12’00”

À la tombée de la nuit, un écosystème de créatures fictives apparaît, projetant leurs caractères à travers leur démarche ou leur manière de se déplacer. « La Marche du Crépuscule » (Dusks Gait) célèbre des instants de nature réelle qui peuvent facilement s'éteindre. La composition capture de nombreuses expériences nocturnes de la nature, ainsi que des fantasmes derrière le voile de l'obscurité. La pièce a été composée durant un mandat de professeure invitée de la chaire Edgard Varèse aux Studios Électroniques de l'Université Technique de Berlin, et dans l'atelier du compositeur.


The Swifts of Pesaro (2024) 6’07”

En novembre 2023, alors que je préparais la première d'une composition pour grand orchestre et électronique live, j'ai pris quelques jours de répit, loin de l'intensité des performances, des foules et des salles de concert. Pour me détendre, j'ai visionné quelques enregistrements réalisés durant les douces nuits de Pesaro (Italie) au début de l'été. Ces expérimentations ont donné naissance à des paysages sonores ambiants et immersifs, auxquels, contrairement aux compositions énergiques sur lesquelles je travaillais, je ne pensais plus beaucoup. Ce fut aussi un moment de méditation face aux destructions qui ravageaient le monde fin 2023. Plus tard, j'ai trouvé du réconfort dans ces matériaux et j'ai exploré comment ils pouvaient vivre dans une courte composition. Le résultat est « Les Martinets de Pesaro ». Dédié au chercheur en éco-acoustique et artiste sonore David Monacchi


Toxic Color (2024) 15’20”

Exploitation minière. Construction. Industrie. Nettoyage ou dissimulation ? La première exposition en plein air présentant des photographies aériennes capturant l'impact humain sur les paysages naturels fut « La Terre vue du ciel » du photographe français Yann Arthus-Bertrand, présentée à Paris en 2000. Le paradoxe de ces photos fascinantes, contrastant avec les paysages souvent ravagés et altérés par l'homme qu'elles capturent, est devenu le thème de nombreux projets photographiques. J’ai une attirance constante pour ces images époustouflantes, mais leurs propos se perdent dans notre monde saturé de médias visuels numériques. J'ai pensé qu'il était temps de m'exprimer en son. « Toxic Colour » a été commandée par l'EAU avec le soutien d'Arts and Culture Norway.

Nous remercions l’ambassade de Norvège à Ottawa qui a permis la venue à Montréal de l’artiste.



Crédit photo : Jan Erik Breimo


30 octobre 2025

Soirée 2 - 
20h
Bloc_1




1345 Ave. Lalonde, Montréal, QC H2L 5A9


Ana María Romano G. (co)

Ana María Romano G. est compositrice, artiste sonore-interdisciplinaire, enseignante et chercheuse colombienne. Ses créations se situent à l’intersection du son et de la technologie, questionnant l’écoute, l’espace, le corps, le genre et la sexualité, l’improvisation, l’expérimentation, le paysage sonore, le bruit, les relations interespèces, l’érotisme et les affects.

Ses recherches proposent d’élargir chaque œuvre afin qu’elle puisse emprunter de nouveaux chemins (installation, répertoire en ligne, concert, archive, support fixe/pièce mixte, arts de la scène, radio). Elle accorde une grande importance aux espaces collaboratifs-collectifs ainsi qu’aux dialogues interdisciplinaires et intergénérationnels. Elle considère les dimensions politiques et la création comme indissociables.

Elle a mené une recherche approfondie sur Jacqueline Nova, compositrice incontournable de la musique électroacoustique colombienne. Elle mène actuellement une recherche sur les figures de proue de la musique électronique en Amérique latine.

Professeure à l’Université El Bosque. Elle coordonne la plateforme féministe En Tiempo Real. Co-fondatrice de Paisajistas Sonoras. Elle a participé à la gestion de l’espace numérique GexLat–Genre–Expérimentation–Amérique latine et du Réseau de compositrices latino-américaines redcLa.

Elle mène régulièrement des activités artistiques et académiques en Colombie et à l’international.


Programme

De que las hay las hay (2022–2025)

Dans mes créations récentes, le besoin de les déployer et de les faire évoluer s’est accentué. Ainsi, l’œuvre De que las hay las hay a connu une première présentation sous forme d’installation sonore (2022), puis s’est déployée en concerts, en ligne sous forme de répertoire, en performances, en archive. Ce que nous écoutons ici est l’expansion de l’œuvre en une pièce électroacoustique sur support fixe (2025).

L’œuvre invite à écouter dans les dimensions les plus larges possibles, en tissant les univers des voix humaines avec ceux des plantes et tout ce qui émerge de ces rencontres. Elle s’inspire principalement de la nécessité de revendiquer la figure de la sorcière à travers l’écoute, les rencontres et l’oralité. La sorcière que cette œuvre met en avant est celle qui acquiert ses savoirs par la pratique, en collectif, en échange avec d’autres sorcières ; celle qui trouve dans l’oralité un moyen actif de transmission de ces connaissances et une ressource précieuse pour les préserver à travers le temps. Ce sont des sorcières qui écoutent les secrets des plantes...

Pour moi, il est fascinant d’entrelacer la création avec les présences/voix d’autres femmes. Pour cette œuvre, je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers les sorcières qui ont partagé leurs savoirs, leurs silences, leurs intonations, leurs secrets, leurs présences sonores et affectueuses : Adina Izarra, Ana Mora, AngieFigueredo, Aniara Rodado, Candida Ferreira, Carmen Caro, Diana Restrepo, Diana Vergel, Elena Villamil, Emi Bahamonde, Isabel Nogueira, Laura Valbuena, Laura Wiesner, Laura Zapata, Liliana Alpala, Liliana Vargas, Lina Cabrera, Marcela Gómez, Marcela Perrone, Marcela Romano, Marcia Cabrera, Maria Teresinha da Silva, Marta Cabrera, Natalia Quiceno, Sara Fernández, Susana Restrepo, Vanessa Villegas, Ximena Alarcón, Zoila Arias et Zoitsa Noriega.

Je remercie également profondément les plantes qui nous transmettent leurs secrets et leurs pouvoirs de guérison : Absinthe, Acacia de l’Inde, Achillée millefeuille, Ail, Aloe vera, Alstroemeria, Anis, Artichaut, Basilic, Boldo, Cacao, Calendula, Cannelle, Canelón, Capillaire, Camomille, Citron jaune/vert, Citronnelle, Clous de girofle, Coca, Copal, Figue, Fleur d’oranger, Gingembre, Hibiscus, Jasmin, Lavande, Lin, Limonaria, Mangue, Marguerite, Menthe, Menthe pouliot, Menthe verte, Millepertuis, Noix, Noix de coco, Oignon rouge, Orange, Origan large, Paico, Passiflore, Pate gallina, Persil, Pétales de rose, Piment, Pin, Poire, Poivre, Pomme, Pomme de terre, Prêle, Raisin, Romarin, Rue, Sauge, Sureau, Thé, Thym, Tote, Verveine citronnée.

Nous remercions notre partenaire No Hay Banda qui a permis la venue à Montréal de l’artiste.


Crédit photo :  Fede Kaplun




Joseph Sannicandro (us)

Joseph Sannicandro est un écrivain et artiste basé à Montréal qui se concentre sur le travail créatif et la culture (im)populaire, avec une attention particulière portée au son. Il est cofondateur du blogue musical A Closer Listen, producteur du podcast Sound Propositions et enseigne actuellement les études médiatiques à SUNY Purchase. Ses compositions musicales et ses projets d'art sonore ont été publiés par des labels internationaux, diffusés sur des radios communautaires et internet, présentés dans des festivals comme Suoni per il Popolo à Montréal, ainsi que dans des galeries et musées comme IKLEKTIK (Londres), Diagonale (Montréal), le Museo del Sannio (Bénévent, Italie) et le Musée du cinéma d'Istanbul.

Programme 
[à venir]



Crédit photo : Rachel Efruss

Rehab Hazgui (tn/ca)

Rehab Hazgui est compositrice et artiste sonore. Ses œuvres explorent les moyens d’apprendre de nouvelles formes de langage à travers l’écoute consciente et la relation que les êtres entretiennent avec leur culture, leur héritage, leur société et leur paysage, envisagés comme des participants vivants et impliqués. Ses recherches examinent les manières dont le son émerge au sein de paysages dynamiques qu’ils soient biologiques, géophysiques ou issus des transformations humaines. Sa pratique explore avant tout l’acte d’écouter, envisagé comme une expérience qui façonne notre perception de l’espace, nourrit notre relation à celui-ci et révèle la profondeur de l’engagement que l’ouïe instaure avec le monde.

Programme
Chôra (création) 10’00”
Chôra explore le son comme matrice perceptive, un espace réceptif où émergent les phénomènes sonores sans jamais se réduire à eux. L’installation propose des paysages sonores en constante transformation, qui s’inscrivent dans la mémoire de l’auditeur tout en modulant sa perception de l’espace et du temps. Chaque séquence agit comme une empreinte fugitive, révélant la manière dont l’écoute fait advenir la présence et structure notre rapport au monde. L’oeuvre interroge la tension entre le lieu et ce qui s’y manifeste, la mémoire et la perception, soulignant que le son, comme la chôra, est à la fois condition et révélateur de l’expérience sensible. Ce travail a été conçu exclusivement pour Akousma.


30 octobre 2025

Soirée 2 - 
21h
Bloc_2




1345 Ave. Lalonde, Montréal, QC H2L 5A9


Christian Bouchard (ca)

Christian Bouchard crée des mondes sonores uniques et captivants par l’assemblage fluide de paysages sonores, d’électronique expérimentale, de glitch et d’art acousmatique. Son style musical peut être décrit comme un jeu palpitant où les moments énergiques aux accents nerveux sont contrebalancés par des instants en suspension. Pour certains, cela peut être un univers musical exempt de points de repère où l’on peut se perdre, mais où l’on peut également se laisser porter sans se soucier de la forme.

Christian Bouchard a étudié la composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal sous la direction d’Yves Daoust. Il pratique la musique pour le théâtre, la musique de film, la musique installative et plus récemment la musique ambient. Il est membre fondateur (avec Christian Calon, Mario Gauthier et Monique Jean) du quatuor d’électroacoustique en direct Theresa Transistor. Sa musique remporte des prix de composition dans divers concours nationaux et internationaux. Son plus récent disque IV, sur empreintes DIGITALes, est nommé disque de l'année au Prix Opus en 2025. Christian Bouchard travaille également comme preneur de son au cinéma.

Programme
Spirale plastique (2024) 20’04

D'actualité, il y a déjà plusieurs années, l'océan de plastique, vous vous souvenez ? Allez-y voir aujourd'hui. L'horreur... Mais d'un point de vue sonore, imaginez y plonger des microphones pour y entendre tournoyer les différentes textures, formes et grandeur de matière plastique ; granule, sacs, bouteilles, contenants et ce, toujours dans le même sens de rotation à différentes cadences. Tourbillonnons ensemble dans cette suite plastifiée, recyclable, compostable, ré-écoutable.

Réalisée avec l'aide du Conseil des Arts du Canada.



Crédit photo : Julia Jones




Robert Schwarz (au)

Les installations, performances en direct et enregistrements musicaux de Robert Schwarz intègrent des éléments de sa formation en informatique musicale, en études sonores et en architecture. En abordant des phénomènes acoustiques auxquels notre perception demeure habituellement insensible, et par l'interaction subtile d'enregistrements de terrain et de synthèse sonore, il crée des structures abstraites qui suggèrent des états d'écoute profonds et dissociatifs et encouragent un examen critique des pratiques d'écoute établies.

Robert Schwarz a publié des albums salués par la critique chez Superpang, Gruenrekorder, ETAT et ALTER, et a développé une série de sculptures dans l’espace public à Los Angeles, Bruxelles et Vienne. Il a présenté ses œuvres dans des institutions et des festivals tels que le MAK Center forArt and Architecture de Los Angeles, la Kunsthalle de Vienne, Tokyo Arts and Space, CTMBerlin, Skaņu Mežs et Musikprotokoll. Schwarz a été sélectionné pour l'année 2023/24 de la plateforme SHAPE+ pour la musique et l'art audiovisuel innovants, et il est cofondateur et commissaire du festival PARKEN à Vienne.

Programme 
Stridulation 1-14  30’00” (2024-2025)

Robert Schwarz présentera une version live condensée de son dernier album Stridulations 1-14, spécialement arrangée pour l'acousmonium d'Akousma. À travers des pépiements solitaires et des rugissements synchrones, insectes et arthropodes communiquent par stridulations, des cris variés créés par le frottement rauque de deux parties chitineuses du corps.

Sur Stridulations 1-14, l'artiste sonore viennois présente une resynthèse spéculative de ces cris, en parallèle avec des enregistrements éthologiques de terrain d'insectes vivants. Poursuivant les thèmes abordés avec son précédent album, Clear Cues (ETAT, 2022), et en partie inspiré d'une composition de 2023 commandée par le Musikprotokollde l'ORF, Stridulations 1-14 explore les caractéristiques audibles de la communication entomologique, en accordant une attention particulière aux schémas sonores spatio-temporels résultant du comportement des essaims et de la synchronie.

Fort de 20 ans d'enregistrements de terrain, Schwarz guide l'auditeur à travers des entités sonores abstraites aux textures riches qui sollicitent invariablement un état d'écoute dissociatif. Repensant constamment les frontières du naturel et du synthétique, Stridulations 1-14 suit une logique interne propre, nourrie par la communication acoustique intraspécifique, créant un environnement sonore émouvant et déroutant qui suggère des perspectives alternatives sur les relations entre humains, animaux et machines.

Nous remercions le Forum culturel autrichien et l’Antenne du Québec à Berlin qui nous ont permis d’inviter l’artiste à séjourner à Montréal.



Crédit photo : Anna Breit


31 octobre 2025

Soirée 3 - 
20h




1345 Ave. Lalonde, Montréal, QC H2L 5A9


Julia E. Dyck

Julia E. Dyck est une artiste et hypnothérapeute canadienne basée à Bruxelles. Sa pratique multidisciplinaire fusionne son, performance et états de conscience élargis pour explorer les frontières poreuses entre corps, technologie et (sub)conscient. Ancré dans des méthodologies relationnelles et spéculatives, son travail invite le public à des expériences immersives de transformation collective, utilisant la voix, les vibrations et la narration comme des portails vers de nouveaux modes de perception et de présence.

Julia est membre du collectif Audio Placebo Plaza et du projet d'hypnose communautaire t.r.a.n.c.e. Son travail a été présenté à l'international, notamment à la Biennale de Karachi (PK), à LOOP (KR), à Bétonsalon (FR), à la Haus der Kulturen der Welt (DE), au Café OTO (UK), à Q-O2 (BE), au Palais des Beaux-Arts de Paris (FR), au Musée d'art de Joliette (CA), aux Musées d'art et d'histoire de Genève (CH) et à la Fonderie Darling  (CA).


Programme
Introduction to Somnambulism 20’
Introduction to Somnambulism prend comme trame sonore une séance d'hypnose, passant de la résonance guidée par la respiration à l'induction hypnotique et aux fréquences des diapasons, pour aboutir à une visualisation guidée. La performance allie voix, électronique et instruments résonnants pour explorer le subconscient comme espace d'écoute et de transformation.

Crédit photo :  Laurens Leroy




Pía Baltazar, Daniela Huerta & Gadi Sassoon

Pia Baltazar est compositrice intermédia, chercheuse et commissaire d'exposition. Forte d'une formation en ingénierie, en philosophie de l'art et en composition musicale, sa démarche se situe à l'intersection de la théorie interdisciplinaire, du design interactif et de la production artistique. Ses recherches artistiques portent sur les possibilités créatives des rencontres entre les sens (vue, ouïe, toucher…) et sur l'implication de la physicalité et de la spatialité, tant dans le processus créatif que dans l'expérience esthétique.

Née au Mexique, Daniela Huerta est une artiste multimédia et chercheuse basée à Berlin. Explorant l'intersection du son et de la conscience, Huerta canalise la mythologie et la narration dans une pratique artistique riche et complexe qui relie le réel à l'imaginaire, créant des paysages saisissants qui cherchent à se connecter aux profondeurs de la psyché humaine. Ancrée dans le mythe et la transmutation, son approche est à la fois brute et raffinée : une exploration innovante du son comme force narrative.

Gadi Sassoon est un compositeur, interprète et artiste électronique transmédia de formation classique originaire de Milan. Son œuvre englobe la musique traditionnelle, les performances live, les installations et les logiciels expérimentaux. Ses œuvres sont publiées sur des labels tels que Ninja Tune, ASIP, Warner et Universal, et comprennent des projets nominés aux British Arrows, aux Brit Awards et au Mercury Prize. Ses recherches sur la synthèse ont été publiées dans le MIT Computer Music Journal. Il a été l'invité d'honneur du Sommet mondial sur l'IA de l'ONU en 2025 et dirige le label communautaire et l'émission de radio Classical Computer Music.

Wilding AI est un laboratoire de recherche-création nomade et polymorphe qui remet en question la domestication de l'intelligence artificielle pour favoriser l'expression créative. Le collectif explore les usages poétiques, expérimentaux et détournés des algorithmes génératifs, notamment dans le domaine de l'audio spatial, afin d'explorer de nouvelles formes de collaboration homme-machine. Privilégiant l'engagement public, Wilding AI a mené plusieurs résidences de recherche-création et présentations ouvertes dans des espaces d'arts numériques renommés, notamment MUTEK Montréal et SAT, MUTEK Mexico, les studios MONOM dans le cadre du festival CTM à Berlin et 4DSOUND au festival FIBER à Amsterdam.

Programme 
Ghosts of Future Grafts 12’15”
Pía Baltazar, Daniela Huerta et Gadi Sassoon

Ghosts of Future Grafts est l'un des aboutissements artistiques de Wilding AI, un projet collectif de recherche-création d'un an qui questionne le rôle et l'impact de l'IA dans la création artistique, en particulier l'audio spatialisé. Partant du principe que les agents IA sont considérés comme des collaborateurs plutôt que comme des outils, les trois compositeurs ont expérimenté divers systèmes de génération et de spatialisation audio, et réfléchi à l'impact de l'IA en tant que technologie polyvalente sur notre existence.

Se concentrant plus particulièrement sur la question de l'incarnation, tant du point de vue des outils créatifs que de l'effet de l'IA sur notre système nerveux, les compositeur·rices ont opté pour une posture de refus et ont généré les matériaux de la composition uniquement par des performances vocales et des synthétiseurs analogiques, issues d'une session au studio milanais de Gadi Sassoon, en s'immergeant dans l'IA et en la considérant comme un instrument à part entière. Puis, dans un deuxième temps, lors d'une résidence à l'UdeM, les artistes ont travaillé à la sculpture spatiale de cette matière première, afin de la façonner comme une sorte de rituel sacrificiel des fantômes des agents IA, comme un exorcisme de leur invasion de nos systèmes nerveux.

La pièce a été incluse dans la composition collective FERAL FREQUENCIES, créée sous le dôme de la SAT lors de l'ouverture de MUTEK et diffusée au festival SPATIAL au MONOM au Funkhaus Berlin, en août et septembre 2025. Elle est diffusée à Akousma pour la première fois en tant que composition autonome.


Pia Baltazar

Daniela Huerta - Créit photo: Felix Baßle


Gadi Sassoon- Créit photo: Luigi Ziliani 2025

James O’Callaghan

James O'Callaghan est un compositeur et artiste multimédia basé à Berlin. Son travail a été décrit comme «bien personnelle, qui possède sa propre couleur ancrée dans l’imprévisible.»(Goethe-Institut) Ses œuvres comprennent de la musique de chambre, orchestrale, électroacoustique et acousmatique, des installations sonores, œuvres vidéos, des performances in situ, electronic dance music, et de la collaboration interdisciplinaire—plus récemment avec le chorégraphe Edouard Lock et l'artiste Lois Brown. En 2016, un album de ses œuvres acousmatiques, Espaces Tautologiques, est sorti chez Empreintes DIGITALes, et sa collaboration prolongée avec l'Ensemble Paramirabo a donné lieu à un album portrait de ses œuvres en 2019, intitulé Alone and unalone. Sa musique a été jouée dans 29 pays et a reçu près de quarante prix et nominations, dont le Prix du jeune compositeur de l'SIMC (2017), le Prix Salvatore Martirano (2016) et le Grand Prix John Weinzweig de la Fondation SOCAN (2014). Parmi ses nominations importantes, citons le Prix Gaudeamus (2016), le Prix Métamorphoses (2018)et deux Prix JUNO (2014 et 2020). En 2021, il a reçu le Prix Opus du compositeur de l'année.

Programme
[Création] 20’00”

Crédit photo :  Sanyam Bajaj

Anne-F. Jacques (ca)

Anne-F Jacques est une artiste et ferrailleuse travaillant à Montréal. Elle s'intéresse à l'amplification, aux interactions obliques entre matériaux et à la construction de divers systèmes et assemblages idiosyncratiques. Son (in)attention se concentre plus particulièrement sur les technologies légères, les objets banals et les sons rugueux. Son travail a été présenté par le festival Tsonami (Chili), Experimental intermedia (New York), L'Écart (Rouyn-Noranda), Ftarri (Tokyo), CTM (Berlin), Casa del Lago (México), Centrale for Contemporary Arts (Bruxelles), Centre Clarke (Montréal) et Sonandes (La Paz), entre autres.

Programme
création 20’




IRL [Amanda Harvey]

IRL est un·e artiste sonore, producteur·rice et DJ dont la pratique utilise les formes d'ondes pour explorer la mémoire, le corps et l'espace. Travaillant avec des banques d'échantillons lo-fi et des synthèses analogiques et modulaires, ielle crée·e une musique qui allie texture brute et profondeur émotionnelle. Ses sets envoûtants mêlent drone ambiant, basses puissantes et mélodies en boucle pour créer des paysages sonores immersifs qui invitent à la réflexion et à la transformation.

Au-delà de la performance, IRL a coproduit deux saisons du podcast A Kind of Harmony et anime Heart Full, une émission de radio mensuelle sur n10.as. Ses productions sont diffusées par des labels tels que SURF (LX), Psychic Liberation (BE), Kapha Selections (NYC), Personal Records (MTL) et Interzone (MTL).

Programme 
à venir 20’

William Jourdain, alias Automatisme

William Jourdain (Montreal, CA), connu sous le pseudonyme d'Automatisme, crée de la dub techno ambiante générative depuis 2011 et est actif comme archiviste et agent de développement numérique. Il a publié sur divers labels tels que Constellation Records, Force Inc. / Mille Plateaux, Neologist Productions, Liberation Through Hearing, Outlines, Dream Disk Lab, G89 Records, Fallen Moon Recordings,Diffuse Reality Records / Teorema, Archipel, Polygon Network et Humidex.

Programme 
Live 20’
William Jourdain, alias Automatisme, est un artiste dub techno ambiant génératif. Pour Akousma 2025, il remodèle en live ses œuvres de 2025, publiées sur les labels Humidex, Diffuse Reality et Archipel. La conception sonore est ici un acte de façonnage, utilisant des principes comme la répétition, le contraste, la densité et l’écho pour évoquer des états émotionnels tels que l’intensité et la libération. Automatisme s’épanouit dans le domaine de la musique générative ou il brouille la frontière entre art sonore et exploration onirique.

Orchestroll

Orchestroll est un duo musical interdisciplinaire, creuset des aspirations audacieuses de Jesse Osborne-Lanthier et Asaël Richard-Robitaille. C’est un terrain d’exploration sonore où ils questionnent les limites de la théorie musicale, des genres et des classifications, un espace libre où se mêlent et se transforment les territoires sonores au-delà des frontières conventionnelles. Leur travail s’enracine dans une longue introspection artistique, nourrie par une passion pour la remise en question des codes musicaux et une foi profonde en la puissance transformative de l’art.

Orchestroll fusionne des éléments disparates — ambient, noise, new-age, post-industriel, Americana, folk, musique concrète, pop, rock, orchestral, indie — parfois filtrés à travers le prisme de la musique de club underground. Ces styles s’entrelacent, se superposent, pour former une empreinte spectrale, vestige esthétique d’un paysage sonore en perpétuelle mutation.

Programme 
Corrosiv (extraits) 20’
En 2025, Orchestroll a dévoilé son double Corrosiv chez 29 Speedway, précédé par les singles Velvet Myst et Cable Eater.

Partiellement enregistré aux mythiques studios EMS, à Stockholm, ce projet interroge la stagnation culturelle et la perte de profondeur artistique, tout en mettant en lumière les processus qui vident le son de sa portée et de sa substance. Corrosiv explore la dégradation sonore, à l’image du langage usé par la répétition, le recyclage et la distanciation. À la croisée de la tension et de la forme, cette œuvre mêle des structures lourdes et lentes à des textures qui se consument peu à peu. Elle se pose à la fois en miroir et en résistance face aux forces qui tendent à rendre la musique passive, confinée à un simple bruit de fond ou à une esthétique détachée.

Crédit photo :  Madison Dinelle