31 octobre 2025
Soirée 3 -
20h

1345 Ave. Lalonde, Montréal, QC H2L 5A9
Julia E. Dyck (ca)
Julia E. Dyck est une artiste et hypnothérapeute canadienne basée à Bruxelles. Sa pratique multidisciplinaire fusionne son, performance et états de conscience élargis pour explorer les frontières poreuses entre corps, technologie et (sub)conscient. Ancré dans des méthodologies relationnelles et spéculatives, son travail invite le public à des expériences immersives de transformation collective, utilisant la voix, les vibrations et la narration comme des portails vers de nouveaux modes de perception et de présence.Julia est membre du collectif Audio Placebo Plaza et du projet d'hypnose communautaire t.r.a.n.c.e. Son travail a été présenté à l'international, notamment à la Biennale de Karachi (PK), à LOOP (KR), à Bétonsalon (FR), à la Haus der Kulturen der Welt (DE), au Café OTO (UK), à Q-O2 (BE), au Palais des Beaux-Arts de Paris (FR), au Musée d'art de Joliette (CA), aux Musées d'art et d'histoire de Genève (CH) et à la Fonderie Darling (CA).
Programme
Introduction to Somnambulism 20’
Introduction to Somnambulism prend comme trame sonore une séance d'hypnose, passant de la résonance guidée par la respiration à l'induction hypnotique et aux fréquences des diapasons, pour aboutir à une visualisation guidée. La performance allie voix, électronique et instruments résonnants pour explorer le subconscient comme espace d'écoute et de transformation.

Crédit photo : Laurens Leroy
Pía Baltazar, Daniela Huerta & Gadi Sassoon
Pia Baltazar est compositrice intermédia, chercheuse indisciplinaire et curatrice. Avec une formation en ingénierie, en philosophie de l'art et en composition musicale, son approche se situe à la croisée de la théorie interdisciplinaire, du design interactif et de la production artistique. Ses recherches artistiques portent sur les possibilités créatives offertes par la rencontre entre les sens (la vue, l'ouïe, le toucher...) et sur l'implication de la physicalité et de la spatialité, tant dans le processus créatif que dans l'expérience esthétique.Née au Mexique, Daniela Huerta est une artiste multimédia et chercheuse basée à Berlin. Explorant l'intersection entre le son et la conscience, Huerta canalise la mythologie et la narration dans une pratique artistique richement stratifiée qui fait le pont entre le réel et l'imaginaire, créant des paysages vivants qui visent à se connecter avec les profondeurs de la psyché humaine. Ancrée dans le mythe et la transmutation, son approche est à la fois brute et raffinée — une exploration repoussant les limites du son en tant que force narrative.
Gadi Sassoon est un compositeur, interprète et artiste électronique transmédia de formation classique originaire de Milan, dont le travail couvre la publication discographique, les performances live, les installations et les logiciels expérimentaux. Les œuvres de Sassoon sont publiées par des labels tels que Ninja Tune, ASIP, Warner et Universal, et comprennent des projets nominés pour les British Arrows, les Brit Awards et le Mercury Prize. Ses recherches en synthèse ont été publiées dans le MIT Computer Music Journal. Il a été l'artiste principal du Sommet mondial des Nations unies sur l'IA en 2025 et dirige le label communautaire et l'émission de radio Classical Computer Music.
Wilding AI est un laboratoire de recherche-création nomade et polymorphe qui remet en question la domestication de l'intelligence artificielle afin de favoriser l'expression créative. Le collectif explore les utilisations poétiques, expérimentales et détournées des algorithmes génératifs, en particulier dans le domaine de l'audio spatial, afin d'explorer de nouvelles formes de collaboration entre l'homme et la machine. Axé sur l'engagement du public, Wilding AI a mené plusieurs résidences de recherche-création et présenté des expositions ouvertes au public dans des espaces d'arts numériques renommés, notamment MUTEK Montréal et SAT, MUTEK Mexico, MONOM Studios dans le cadre du festival CTM à Berlin, et 4DSOUND au festival FIBER à Amsterdam.
Programme
Ghosts of Future Grafts, composition spatiale 12’15”
Pía Baltazar, Daniela Huerta et Gadi Sassoon
Ghosts of Future Grafts est l'un des résultats artistiques de Wilding AI, un projet collectif de recherche-création d'une durée d'un an qui s'interroge sur le rôle et l'impact de l'IA dans la création artistique, en mettant l'accent sur l'audio spatial. A partir de la volpe de confidente les agents d’IA comme des collaborateurs plutôt que des outils, les trois compositeurices ont expérimenté divers systèmes génératifs sonores, notamment pour la creation d’algorithmes de spatialisation, et ont réfléchi à l'impact de l'IA sur notre existence, en tant que technologie polyvalente. En se concentrant particulièrement sur la question de l'incarnation, tant du point de vue des outils créatifs que de l'effet de l'IA sur notre système nerveux, les compositeurices ont choisi une posture de refus et ont généré les matériaux de la composition uniquement à partir de performances vocales et de synthétiseurs analogiques, issues d'une session dans le studio milanais de Gadi Sassoon, en s'y immergeant et en le considérant comme un instrument à part entière. Puis, dans un deuxième temps, lors d'une résidence à l'UdeM, ielles ont travaillé sur la sculpture spatiale de cette matière première, afin de la façonner comme une sorte de rituel sacrificiel des fantômes des agents IA, comme un exorcisme de leur invasion de nos systèmes nerveux.
La pièce a été incluse dans la composition collective FERAL FREQUENCIES, créée dans le dôme de la SAT lors de l'ouverture du MUTEK et diffusée au festival SPATIAL au MONOM du Funkhaus Berlin, en août et septembre 2025. Elle est diffusée pour la première fois à Akousma en tant que composition autonome.

Pia Baltazar

Daniela Huerta - Créit photo: Felix Baßle
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Gadi Sassoon- Créit photo: Luigi Ziliani 2025

Gadi Sassoon- Créit photo: Luigi Ziliani 2025
James O’Callaghan (ca)
James O'Callaghan est un compositeur et artiste multimédia basé à Berlin. Son travail a été décrit comme «bien personnelle, qui possède sa propre couleur ancrée dans l’imprévisible.»(Goethe-Institut) Ses œuvres comprennent de la musique de chambre, orchestrale, électroacoustique et acousmatique, des installations sonores, œuvres vidéos, des performances in situ, electronic dance music, et de la collaboration interdisciplinaire—plus récemment avec le chorégraphe Edouard Lock et l'artiste Lois Brown. En 2016, un album de ses œuvres acousmatiques, Espaces Tautologiques, est sorti chez Empreintes DIGITALes, et sa collaboration prolongée avec l'Ensemble Paramirabo a donné lieu à un album portrait de ses œuvres en 2019, intitulé Alone and unalone. Sa musique a été jouée dans 29 pays et a reçu près de quarante prix et nominations, dont le Prix du jeune compositeur de l'SIMC (2017), le Prix Salvatore Martirano (2016) et le Grand Prix John Weinzweig de la Fondation SOCAN (2014). Parmi ses nominations importantes, citons le Prix Gaudeamus (2016), le Prix Métamorphoses (2018)et deux Prix JUNO (2014 et 2020). En 2021, il a reçu le Prix Opus du compositeur de l'année.Programme
[Création] 20’00”

Crédit photo : Sanyam Bajaj
Anne-F. Jacques (ca)
Anne-F Jacques est une artiste et ferrailleuse travaillant à Montréal. Elle s'intéresse à l'amplification, aux interactions obliques entre matériaux et à la construction de divers systèmes et assemblages idiosyncratiques. Son (in)attention se concentre plus particulièrement sur les technologies légères, les objets banals et les sons rugueux. Son travail a été présenté par le festival Tsonami (Chili), Experimental intermedia (New York), L'Écart (Rouyn-Noranda), Ftarri (Tokyo), CTM (Berlin), Casa del Lago (México), Centrale for Contemporary Arts (Bruxelles), Centre Clarke (Montréal) et Sonandes (La Paz), entre autres.Programme
Mouches à feu 20’
De l'électricité, un peu de friction, et une lumière qui coule entre nos doigts. Ça crépite, ça s'éteint, ça sent le chauffé. On pourrait presque se mettre à danser.

IRL
[Amanda Harvey] (ca)
IRL est un·e artiste sonore, producteur·rice et DJ dont la pratique utilise les formes d'ondes pour explorer la mémoire, le corps et l'espace. Travaillant avec des banques d'échantillons lo-fi et des synthèses analogiques et modulaires, ielle crée·e une musique qui allie texture brute et profondeur émotionnelle. Ses sets envoûtants mêlent drone ambiant, basses puissantes et mélodies en boucle pour créer des paysages sonores immersifs qui invitent à la réflexion et à la transformation.Au-delà de la performance, IRL a coproduit deux saisons du podcast A Kind of Harmony et anime Heart Full, une émission de radio mensuelle sur n10.as. Ses productions sont diffusées par des labels tels que SURF (LX), Psychic Liberation (BE), Kapha Selections (NYC), Personal Records (MTL) et Interzone (MTL).
Programme
à venir 20’
William Jourdain, alias Automatisme (ca)
William Jourdain (Montréal), connu sous le pseudonyme d'Automatisme, crée de la dub techno ambiante générative depuis 2011 et est actif comme archiviste et agent de développement numérique. Il a publié sur divers labels tels que Constellation Records, Force Inc. / Mille Plateaux, Neologist Productions, Liberation Through Hearing, Outlines, Dream Disk Lab, G89 Records, Fallen Moon Recordings,Diffuse Reality Records / Teorema, Archipel, Polygon Network et Humidex.Programme
Live 20’
Pour Akousma 2025, il remodèle en live ses œuvres de 2025, publiées sur les labels Humidex, Diffuse Realityet Archipel. La conception sonore est ici un acte de façonnage, utilisant des principes comme la répétition, le contraste, la densité et l’écho pour évoquer des états émotionnels tels que l’intensité et la libération. Automatisme s’épanouit dans le domaine de la musique générative où il brouille la frontière entre art sonore et exploration onirique.

Crédit photo : Véro Marengère
Orchestroll
Orchestroll est un duo musical interdisciplinaire, creuset des aspirations audacieuses de Jesse Osborne-Lanthier et Asaël Richard-Robitaille. C’est un terrain d’exploration sonore où ils questionnent les limites de la théorie musicale, des genres et des classifications, un espace libre où se mêlent et se transforment les territoires sonores au-delà des frontières conventionnelles. Leur travail s’enracine dans une longue introspection artistique, nourrie par une passion pour la remise en question des codes musicaux et une foi profonde en la puissance transformative de l’art. Orchestroll fusionne des éléments disparates — ambient, noise, new-age, post-industriel, Americana, folk, musique concrète, pop, rock, orchestral, indie — parfois filtrés à travers le prisme de la musique de club underground. Ces styles s’entrelacent, se superposent, pour former une empreinte spectrale, vestige esthétique d’un paysage sonore en perpétuelle mutation.
Programme
Corrosiv (extraits) 20’
En 2025, Orchestroll a dévoilé son double Corrosiv chez 29 Speedway, précédé par les singles Velvet Myst et Cable Eater.
Partiellement enregistré aux mythiques studios EMS, à Stockholm, ce projet interroge la stagnation culturelle et la perte de profondeur artistique, tout en mettant en lumière les processus qui vident le son de sa portée et de sa substance. Corrosiv explore la dégradation sonore, à l’image du langage usé par la répétition, le recyclage et la distanciation. À la croisée de la tension et de la forme, cette œuvre mêle des structures lourdes et lentes à des textures qui se consument peu à peu. Elle se pose à la fois en miroir et en résistance face aux forces qui tendent à rendre la musique passive, confinée à un simple bruit de fond ou à une esthétique détachée.

Crédit photo : Madison Dinelle