Électrochoc

La série de concerts Électrochoc, proposée en codiffusion par le Conservatoire de musique de Montréal et Akousma,

met à l’affiche des concerts-dialogues qui présentent au public les différentes facettes de la musique électroacoustique ainsi que le talent et la créativité des élèves des classes de composition de Martin Bédard et de Louis Dufort, les deux codirecteurs artistiques de la série. La programmation des soirées Soundwich sera dévoilée plus tard. 
Saison 2022-2023
Maxime Corbeil-Perron — 15/09/2022
SOUNDWICH XV— 03/10/2022
Roxanne Turcotte— 01/12/2022
Myriam Bleau — 16/02/2023
SOUNDWICH XVI— 16/03/2023
Woulg + Corporation —13/04/2023


15 septembre 2022
ÉLECTROCHOC No 1

Maxime Corbeil-Perron

20h 

En codiffusion avec le Conservatoire de musique de Montréal
4750, Av. Henri-Juilien

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Biographie

Maxime Corbeil-Perron est un artiste basé à Tio’tia:ke/Mooniyang/Montréal, dont la pratique artistique se déploie dans une multiplicité de médiums : performance audiovisuelle, cinéma expérimental, composition électroacoustique, improvisation, art sonore et installation. Ses oeuvres actuelles présentent une approche liée à l’archéologie médiatique, dans lesquelles il cherche à établir des rapports entre médias obsolescents et technologies contemporaines, à la recherche de nouvelles possibilités esthétiques. 

En tant que compositeur et artiste sonore, il a reçu une mention honorifique au Prix Ars Electronica (2021). Il a reçu des commandes d’oeuvres de la part du Continuum Ensemble, de l’Ensemble SuperMusique, de l’Ensemble d’Oscillateurs, des Productions Totem Contemporain, et du Quatuor Bozzini.

En tant que réalisateur, il a reçu le prix pour la meilleur animation expérimentale au Ann Arbor Film Festival (2021), le prix pour la meilleure oeuvre d’art et expérimentation aux RVQC (Canada, 2020) et le grand prix expérimental au Festival Tous Courts (France, 2020). Son travail a été souligné du premier prix au MUTE festival (Italie), et de mentions spéciales au Festival du Nouveau Cinéma (Canada, 2019), au ASFF (Espagne, 2019) et à VIDEOFORMES (France, 2020).

Il a été artiste en résidence à EMS Stockholm (2018), Signal Culture (2017, 2019) et à la S.A.T. (2019), et à Vidéographe (2021).

Ses oeuvres sont distribuées par Vidéographe (CA), Taukay Musicali (IT), Hardcore Jewellery (R.-U.), Kohlenstoff Records (CA), Ambiances Magnétiques (CA) et Mikroclimat (CA).

Il détient un doctorat en composition et création sonore de l’Université de Montréal.

www.maximecorbeilperron.com


Programme


Atomes (2010) 11:40
Une œuvre acousmatique amalgamant des sons de nature synthétique, naturelle, électrique et instrumentale. En guise d'hommage à la musique bruitiste nippone, un effet de Larsen (généré par la technique de no-input) agit comme soliste, survolant une matière sonore hétérogène et moléculaire.


Cubic (2016) 13:00
La genèse de cette pièce réside dans une analogie structurelle, soit celle d’un élément mélodique qui, à la manière d’une peinture cubiste, est déconstruit et fragmenté dans une multitude de plans. Cette œuvre ouvre son code esthétique vers diverses formes de musiques électroniques.


Polychrome (2017) 12”
Extraits tirés d’une suite d’improvisations :

-Bleu_16
-Jaune_47
-Rose_24
-Noir_12
-Rouge_37
-Blanc_06_Vert_47


Wise constellations (2013-14) 9:30
Inspirée du poème et de l’oeuvre picturale de Paul Klee :

“Once emerged from the gray of night
Heavier and dearer and stronger
Than the fire of the night
Drunk with God and doubled over.

At present ethereal
Surrounded by blue
Soaring over the glaciers
Toward the wise constellations.”
—Paul Klee, 1917-1918

Evelyne Ridyard : percussions
Ida Toninato ; saxophone baryton


Origami (2021) 4:3, couleur 2:00
L’origami fait jeux d’une multitude de perspectives et de dimensions. Dans ce cas-ci, ses fractales et sa géométrie lumineuses sont liquéfiées par le rayon cathodique d’un téléviseur préparé.


Displacement (2019) 16:9, couleur 9:00
Un tissage lumineux vacillant entre illusions, peur et émerveillement. Une composition expressionniste amalgamant montage par image, musique électroacoustique et synthèse vidéo analogique.


[re]:generativ (2018-19) 16:9, couleur,  stéréoscopique (rouge/cyan)
13:00
Une œuvre audiovisuelle archéomédiatique, dont l'esthétique propose une approche compositionnelle abstraite qui tend vers le naturalisme, sous la forme d'un retour à la nature comme source d'abstraction. À l'instar des sons de cette œuvre, les ondes lumineuses de la synthèse vidéo analogique se mêlent à des paysages synthétiques abstraits et oniriques, mis en valeur par une technologie optique obsolète : la stéréoscopie anaglyphe. L'appareil de visualisation 3D est ici utilisé pour faire l'expérience d'espaces abstraits et surréalistes, de la modulation de couleurs et des textures optiques stéréoscopiques.

Cette pièce a été composée à l'aide de diverses techniques expérimentales telles que les algorithmes sonores génératifs. du no-input , du traitement sonore en temps-réel et de l'improvisation avec des synthèses analogiques et numériques. Sur le plan sonore, je souhaitais créer une œuvre qui survole les frontières en termes de codes esthétiques, en empruntant des éléments à la musique électronique contemporaine minimaliste, à l'ambient, au bruit, à la musique concrète et à divers sous-genres électroniques.  

Le port de lunettes 3D est optionnel.

Merci à Nicolas Bernier et à l’Ensemble d’oscillateurs.



Crédit : Rémy Ogez


3 novembre 2022

SOUNDWICH XV 

Charles Harding, Operaa, Pauline Patie, Pablo Geeraert

Conférence 19h30 / Concert 20h

En codiffusion avec le Conservatoire de musique de Montréal
4750, Av. Henri-Juilien

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Charles Harding - biographie

Charles Harding est un créateur de sons émergent qui vit à Tiohti:áke / Mooniyang / Montréal. Il se consacre actuellement à diverses disciplines artistiques, notamment la composition algorithmique, la conception de paysages sonores et le codage créatif. Ayant passé de nombreuses années à étudier la composition électroacoustique, il a eu la chance d'hériter d'une joie intérieure profonde pour briser les paradigmes de sa perception, pour entendre des sons anciens comme nouveaux et pour accueillir de nouvelles perspectives à partir desquelles il peut naviguer dans son expérience du monde. Au cours des dernières années, il a eu l'occasion de présenter des recherches, des projets et des collaborations impliquant des installations audiovisuelles immersives et interactives lors d’évènements tels que ImageFest en Colombie et Visiones Sonoras au Mexique. Récemment, il a publié une collection de pièces de paysage sonore intitulée Rain Beast, un collage d'enregistrements de terrain documentés au Nouveau-Brunswick et à Montréal entre 2018 et 2021. Dans le cadre d'une plus grande réflexion sur la connexion des médiums technologiques dans la pratique artistique aux notions d'anthropocène, cette collection s’intéresse aux dissonances de la nature et de l'industrie dans le sud du NB. Bien que sa pratique soit profondément liée aux outils technologiques, il cherche toujours à établir des liens avec la nature et les matériaux organiques, en encadrant les images et les sons du quotidien pour les entendre de façon novatrice.

Programme

Unsequestered - 8’21 - paysage sonore

Unsequestered
reflète la difficulté moderne d'essayer de s'échapper dans des endroits libres de la présence d'autres humains. L'espace et le cadre d'enregistrement de cette pièce est l'aire publique du parc O'dell, situé à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Grâce aux enregistrements de terrain recueillis lors d'une promenade sonore avec les compositeurs Erin Goodine, Emily Kennedy et Mark Kleyn, en janvier 2021, cette composition entraîne l'auditeur dans une histoire de sons forestiers et d'interruptions de la circulation humaine toujours présente le long du sentier Arboretum du parc. L'inspiration de cette pièce peut être directement attribuée à certaines œuvres de Barry Truax telles que Pacific Fanfare et Island, ainsi qu'à plusieurs de ses articles relatifs à l'enregistrement sur le terrain et à la synthèse granulaire dans la composition. Nous encourageons l'auditeur à essayer d'imaginer que la forêt pose une question à l'auditoire. Le contenu de la question ne peut être connu que lorsque l'auditoire écoute vraiment.


Tin Can Elsa & Southern NB - 9’20 - paysage sonore

Les bruants chanteurs de la côte Est, le chemin de fer du Sud du Nouveau-Brunswick, les douces vagues de la plage de Tin Can, les gouttes et les ondulations du parc naturel Irving, le bourdonnement d'une usine de pâte à papier, les gouttes tropicales de la tempête Elsa et les sons de la cour de la maison familiale dans le Lower West Side de la ville de Saint John. La combinaison de ces sons peut sembler chaleureusement familière à une personne de la ville, car ils font partie intégrante du paysage sonore global. Ceux qui ne connaissent pas la ville peuvent, de façon plus abstraite, se retrouver immergés dans une bouillie de nature côtière et d'industrie. Saint John est une ville portuaire principalement composée de cols bleus, située dans le sud du Nouveau-Brunswick. C'est là que se trouve l'énorme et problématique société pétrolière Irving, dont les industries s'étendent sur toute la province, avec des raffineries, des chantiers navals, des opérations de coupe à blanc et des usines de pâte à papier. La dissonance de cette société est mise en évidence par un assemblage de marques sonores mécaniques significatives qui sont juxtaposées de façon frappante à un paysage vallonné et diversifié de nature agreste, de plages rocheuses et de vastes espaces océaniques. La vision de cette composition était de projeter le mélange de la nature et de l'industrie qui s'opposent constamment dans la ville. Ma nostalgie d'avoir vécu en ville est abordée avec l'inclusion d'une base tonale bourdonnante dérivée d'un enregistrement de piano recueilli dans la maison de ma famille, un écho compositionnel. 

Cette pièce a été composée à partir de matériaux recueillis lors de plusieurs promenades sonores à Saint John NB au cours de l'été 2021. L'inspiration pour cette pièce est venue d'écoutes préliminaires de Kits Beach Soundwalk d’Hildegard Westerkamp et de Pacific Fanfare et Island de Barry Truax, ainsi que de nombreuses méditations sur l'identification de certains des repères sonores significatifs de Saint John recueillis lors de séances d'enregistrement sur le terrain.


Operaa - biographie

Operaa est le pseudonyme du producteur et artiste sonore montréalais Tatum Wilson.  Son travail examine les thèmes de l'évasion, de la dépersonnalisation et de la guérison au travers de compositions expérimentales amalgamant des éléments des musiques ambiante, minimaliste et électroacoustique.

Programme

A Loss for More Than Words - 20’ - acousmatique

A Loss For More Than Words
est pour un amoureux, un point de focalisation, un corps vous ayant soutenu. C'est le paysage sonore de la vie 2.0, à l'écoute de l'agitation, la descente tout en fixant la figure de ce qui fait mal. Vous pouvez ignorer ce qui est terrestre, vous pouvez sortir d'ici encore lucide, pour un instant - toutefois comme un souvenir lointain mais lisible, il s'estompe pour toujours, jamais parti.


Pauline Patie - biographie

Pauline Patie est une compositrice française de musique électroacoustique. Basée à Montréal, elle étudie à la maîtrise en composition et création sonore dans le département de musique numérique de l'Université de Montréal. Son travail a été récompensé par le prix Marcelle-Deschênes 2021 (Université de Montréal), et a reçu les mentions d'honneur au concours international de musique électroacoustique de MusicaNova (Prague) et de la Fondation Destellos (Argentine).

Intéressée par l'effet de transe, ses créations explorent l'association de l'inconfort et de l'apaisement pour l'auditeur. Elle interroge ainsi la mystérieuse réactivité du corps à l'immersion et sa causalité.

Programme

Cent Sens - 15’ - A/V

Depuis l’enfance nous sommes influencés par des codes visuels et sonores qui participent aujourd’hui à notre manière de percevoir le monde. Dans cette performance j’ai donc cherché à explorer ma subjectivité dans l’élaboration d’un discours expressif de formes et de sons abstraits.

L’œuvre a été créée à l’Usine C (Montréal) durant Akousma 18, le 12 octobre 2022.


Pablo Geeraert - biographie

Pablo Geeraert est un compositeur belge né à Bruxelles et actuellement basé à Montréal. La composition lui sert comme outil pour découvrir et ressentir les dimensions complexes et engageantes que la musique peut offrir. Influencé et fasciné par une vaste variété de discours sonores, sa musique essaie de les mixer dans un travail tout aussi moderne que kinétique. Naviguant entre une écriture acousmatique et une écriture populaire, sa musique sculpte le son et développe des narratives expérientielles. Les aspects propres aux collaborations pluridisciplinaires, mélangeant plusieurs formes d'art, sont primordiales à sa recherche créative et à définir son identité artistique.

Il a obtenuu des baccalauréats en Music Production (BIMM Berlin) et en Electroacoustic Studies (Université Concordia), et il termine actuellement une maîtrise en Composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal.

Programme

Edges Order - 24’13 - acousmatique

Edges Order
est une pièce très récemment terminée. Il me faudrait un peu plus de recul avant de pouvoir réellement écrire une note de programme. Je suis encore en train de questionner ce qu’elle est, ce qu’elle dit, et le travail qui fut nécéssaire à sa conception.

Je sais qu’elle est un premier essai à développer la grande forme et à découvrir de nouvelles rhétoriques de structure. La pièce essaie de se déployer dans une lenteur peu assumée. Les différents éléments musicaux prennent leur temps à avancer mais sont malgré tout poussés à le faire. Edges Order est imparfaitement cohérente, son discours me paraît dichotomique sans l’être totalement. Plusieurs arcs d’évolutionavancement se dessinent sur sa longueur sans jamais être entièrement unifiés ni séparés.

C’est un travail qui m’a permis d’explorer, déconstruire, et même de défier ma pensée musicale. Il fait partie d’une longue recherche artistique qui très surement ne s’arrêtera jamais. Il ne cherche pas à définir ce que je suis comme artiste, mais bien à me donner plus d’outils pour continuer à explorer et découvrir la musique.




1er décembre 2022
ÉLECTROCHOC No 2

Roxanne Turcotte

Conférence 19h30 / Concert 20h
En codiffusion avec le Conservatoire de musique de Montréal

4750, Av. Henri-Juilien

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Biographie
Après avoir fait des études en piano au Conservatoire de musique de Montréal et à l’Université de Montréal, Roxanne Turcotte se spécialise en composition et technologie musicale et en 1988, elle est la première femme acousmaticienne à obtenir une maîtrise en composition électroacoustique de l’Université de Montréal sous la direction de Marcelle Deschênes, ainsi qu’avec Francis Dhomont. Elle touche aussi à la composition instrumentale avec Serge Garant. Elle fait également des études en pédagogie (Université du Québec à Montréal) ainsi qu’un programme de technologie (Musitechnic et la SAT). Quelques résidences dont l’Académie Sampo, Saint-Etienne (France) pour la production de musiques mixtes. Compositrice et conceptrice sonore, son esthétique musicale repose sur un art d’intégration à caractère cinématographique et théâtral. Elle participe aussi à la création et l’exécution de musique pour la télé, vidéo, la radio, danse, la scène, les arts médiatiques et les arts du cirque, ainsi qu’à la création d’installations sonores, musicales et visuelles. Elle est appelée à faire partie de jurys en composition et donne régulièrement des formations et ateliers de composition, en plus d’enseigner la musique aux jeunes jusqu’en 2020. Boursière du Conseil des Arts du Canada (CAC) et du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), Roxanne Turcotte a à son actif une dizaine d’enregistrements sur disque et quelques publications, de nombreux spectacles avec diverses formations musicales et de multiples tournées et concerts au Canada, aux États-Unis et à l’international. Roxanne Turcotte a reçu le Prix Jan V. Matejcek Nouvelle musique classique (Socan) en 2021.

Programme

Artefacts 1

Des objets annonciateurs d'un parcours, d'une introspection pour orchestre de haut-parleurs, instruments et projections. Dans Artefacts 1, nous retrouvons des œuvres de différentes époques qui ont été spatialisées à l'aide de l'application SpatGris et remontées pour cet événement.  Un choix d'œuvres qui ont une représentation forte dans mon imaginaire.

1. Ouverture - 4’31 - Création
8,9,10 Histoire à dormir debout I De la fenêtre – Texte: Étienne Lalonde

2. Musée sonore attractif - 10’03 - Création (version mixte)
Musée sonore – Attractions  
Saxophone: Michel Dubeau

3. Petit ange - 3’05
Pour petit Gabriel

Voix tirées de "Fantaisie urbaine" (Sylvie Deguy, Laurent Poitrenaux et Sophie- Caroline Schatz) - Arrangements pour un mélodica et un saxophone.
Mélodica : Roxanne Turcotte - Saxophone: Michel Dubeau

4. Les désordres - 16’33 - Création (version mixte)
Tant de catastrophes et d’histoires non réglées!

  • Delirium - 1'57
  • Capharnaüm - 3’29
  • Tout en rouge - 2’57
  • Micro-trottoir - 3’38 – Vox pop: Isabelle Tanguay
  • Zone d'exclusion - 4’32 – Shakuhachi: Michel Dubeau

5. Il y a 40 ans et pourtant... - 8’24
Plus ça change, plus c’est pareil
  • Y---OW - 4’28)
  • Amore - 3’56 - Quelques phrases d’Élise Turcotte

6. Les réverbères - 8’27
J’allume des réverbères pour la prospérité

  • Le piano d'Horowitz - 5’04 - Première publique (mixte)
  • Tango déconstruit - 3’23 - Première publique en salle

7. Hommage à Marcelle Deschênes - 7’56 - Création
Ribambelle sonore assemblée à partir d’extraits empruntés à d'ancien.ne.s étudiant.e.s de Marcelle Deschênes (Serge Arcuri, Louis Dufort, Robert Normandeau, Jean Piché, Stéphane Roy, Michel Smith, Michel Tétreault, Pierre Alexandre Tremblay, Roxanne Turcotte)


Description des extraits

Serge Arcuri: Chronaxie (1984)
Louis Dufort: Pointe-aux-Trembles (1996-97)
Robert Normandeau: Matrechka, Pourpre (1986) - “La première pièce que j'ai composée avec elle, Matrechka, a remporté deux prix au concours de Bourges, la référence dans le domaine, qu'elle avait elle-même remporté en 1978 avec Moll, une oeuvre que je joue à chaque année dans mon cours d'histoire.”
Jean Piché: Prélude pour fête foraine (1972)
Stéphane Roy: Janvier-Quêtes de chaleurs (1989) - “Sur un poème du même nom de Paul-Marie Lapointe. Composée lors de ma maîtrise à l’Université de Montréal, sous la direction de Marcelle Deschênes.”
Michel Simth: Style de bougalou (1990) - “À l’instar de ces jeux où l’on discerne les différences entre deux dessins presque identiques, Style de bougalou se compare aux œuvres musicales traditionelles et populaires, sauf que…”
Michel Tétreault: Alnitak (1994)
Pierre Alexandre Tremblay: Fugue; qui sent le temps? (1997)
Roxanne Turcotte: Love you (1986)




16 février 2023
ÉLECTROCHOC No 3

Myriam Bleau

Conférence 19h30 / Concert 20h
En codiffusion avec le Conservatoire de musique de Montréal

4750, Av. Henri-Juilien

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Biographie
Myriam Bleau est une compositrice et artiste numérique basée à Montréal. Utilisant la musique et le son comme point de départ, elle crée des performances audiovisuelles, des œuvres vidéo, des installations  et des dispositifs interactifs qui articulent son, lumière et mouvement. Elle s’intéresse à la performance, à la fois comme une manifestation culturelle codifiée et comme une remise en scène incarnée de systèmes  humains et non humains, notamment l'apprentissage-machine. Ses œuvres explorent les porosités entre le monde virtuel et le monde physique et entre la notion de naturel et de synthétique. Son travail a été reconnu et présenté à l'international, dans des festivals tels que le Prix Ars Electronica (AT), Sónar (ES, HK), MUTEK (MX, CA, AR, JP),  Scopitone (FR), Transmediale (DE) et Cafe Oto (UK).

Site web
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Programme


"to give names to nameless things" (2023) ~21'
Pièce mixte pour clarinette basse, trombone et instruments numériques programmés avec Supercollider .
Charlotte Layec - clarinette basse • Kalun Leung - trombone

Inspiré par "Eros the Bittersweet", un essai d’Anne Carsons sur le désir, "to give names to nameless things" fait référence à la triangulation de la métaphore, qui réunit “deux choses hétérogènes sur le point de révéler leur parenté”. Dans ce nouveau point de convergence, toujours fugace, le sens littéral et le sens nouveau sont mis sous tension « par le regard que porte la métaphore sur le monde ».


Hypermobility - Variations (2022-2023)   ~30'
Études et explorations basées sur la performance audiovisuelle Hypermobility. Synthèse numérique en Supercollider.


Crédit : Augustina Isidori